© BelgaImage

Rassemblement pour Amaya Coppens et les prisonniers nicaraguayens à Louvain-la-Neuve

Un nouveau rassemblement de soutien à Amaya Coppens et aux prisonniers politiques nicaraguayens s’est tenu mercredi soir sur la place de l’Université, à Louvain-la-Neuve, en présence de membres de la famille d’Amaya et du président d’Amnesty International Belgique, Philippe Hensmans. Les manifestants ont ainsi voulu marquer l’anniversaire de la répression à laquelle se livre le régime de Daniel Ortega depuis le 18 avril 2018.

« Amaya reste toujours en prison. Il y a eu des audiences durant lesquelles elle a été accusée de terrorisme et de détention illégale d’arme, ce qui est évidemment un mensonge. Un jugement devait être rendu en décembre: il a été reporté en février, puis en avril et à présent que des libérations ont été promises, il semble que ce jugement ne sera pas rendu. Nous gardons espoir qu’Amaya soit libérée mais nous craignons que ce soit en dernier, parce qu’elle est une des leaders du mouvement », a relaté Santiago Coppens, le frère d’Amaya.

Amaya Coppens, étudiante en médecine belgo-nicaraguayenne, est emprisonnée au Nicaragua depuis le 10 septembre, comme des centaines d’opposants politiques. Elle est l’une des leaders du mouvement des étudiants du 19 avril, constitué au lendemain des manifestations réprimées par le régime en place.

Le rassemblement de Louvain-la-Neuve était organisé par Amnesty International, des membres de la famille d’Amaya Coppens et l’association SOS Nicaragua Belgique. Plusieurs portraits d’opposants ont été placés sous la banderole « Justice for Amaya » installée sur le bâtiment des halles universitaires de l’UCLouvain. Les slogans « Free Amaya », « Nicaragua exige justicia » ou encore « Aqui non se rinde nadie » (ici personne ne se rend) ont été affichés par les manifestants.

Le gouvernement du Nicaragua a libéré de nombreux prisonniers ces derniers jours mais, pour les opposants, le régime se sert de ces derniers comme monnaie d’échange dans les négociations en cours, et tente de gagner du temps pour éviter des élections anticipées.

Jeudi, Amnesty International tentera de remettre à l’ambassade du Nicaragua à Uccle une pétition qui compte 27.000 signatures pour la libération de tous les activistes. La section locale d’Amnesty à Ottignies, ville d’où est originaire la famille d’Amaya Coppens, a récolté plus de 500 signatures complémentaires pour des courriers de soutien à Amaya et autres victimes de la répression du régime Ortega.

Contenu partenaire