Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe MR au Parlement wallon. © BELGA/Bruno Fahy

Quand le MR met sa Wallonie en question

Michel Delwiche
Michel Delwiche Journaliste

Guère de surprise dans les résultats du sondage « La Wallonie en question » réalisé par IPSOS auprès de 2.002 Wallons, à la demande du groupe MR du parlement wallon, qui a « suggéré » les thèmes de l’enquête.

Ainsi, 6 Wallons sur 10 ont le sentiment que, depuis 10 ans, leur vote n’a pas été pris en compte (avant, le MR était au pouvoir). Plus de 7 Wallons sur 10 sont contre le cumul bourgmestre-ministre (il n’y a pas de ministre MR en Wallonie). Plus de 8 Wallons sur 10 estiment que les rémunérations des dirigeants des entreprises publiques sont trop élevées (ces postes sont majoritairement détenus par le PS et le CDH).

Et encore: 93% des Wallons sont favorables à une simplification des structures et des organismes wallons ; 92% sont pour un parcours d’intégration obligatoire, avec apprentissage du français; près de 70% sont favorables à davantage de contrôle des chômeurs ; ils veulent de meilleures routes mais ne sont pas prêts à payer plus pour ; 87% d’entre eux veulent un service minimum en cas de grève des services publics…

Des résultats qui vont dans le sens des propositions du MR, relève Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe, sauf que (surprise?) « l’avis des Wallons sur la modulation des allocations familiales en fonction des revenus des parents m’a fortement étonné ». 70% des interrogés se sont en effet prononcés pour une telle décision « qui reviendrait à une fois de plus sanctionner les classes moyennes qui contribuent déjà fortement à l’effort budgétaire et au financement de notre Région ».

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