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PTB au pouvoir: « C’est incroyable que le sp.a fait ce que même le PS refuse de faire »

L’arrivée du PTB au pouvoir dans la commune de Zelzate (Flandre orientale), en coalition avec le sp.a, a été condamnée dimanche par le CD&V, après l’Open Vld et la N-VA.

« C’est incroyable que le sp.a fait ce que même le PS refuse de faire », a commenté le président du CD&V Wouter Beke sur twitter. Au sud du pays, le PTB a connu une forte percée dans plusieurs grandes villes dirigées par le PS, mais les pourparlers entamés entre socialistes et marxistes n’ont débouché sur aucun pacte de majorité.

Au sud du pays, le PTB a connu une forte percée dans plusieurs grandes villes dirigées par le PS, mais les pourparlers entamés entre socialistes et marxistes n’ont débouché sur aucun pacte de majorité.

La montée du PTB (PVDA) au collège communal de Zelzate constitue une première en Belgique même si, sous la précédente mandature, le PTB a participé au pouvoir dans un district anversois, à Borgerhout.

La présidente de l’Open Vld Gwendolyn Rutten a dénoncé cette coalition sp.a-PTB en affirmant que l’extrême gauche et l’extrême droite étaient les deux reflets d’une même réalité, « symboles de restriction des libertés et d’oppression ».

Le président de la N-VA Bart De Wever a pour sa part affirmé que l’extrême gauche était même « bien pire » que l’extrême droite. Il a ajouté que le cordon sanitaire vis-à-vis de cette dernière n’existait pas pour la N-VA, même si son parti ne « gouverne jamais avec des gens qui ne sont pas démocrates ».

Les propos de Wouter Beke sont moins virulents, même s’il réaffirme qu’une collaboration du CD&V avec le PTB « n’est pas une option » envisageable, tant le programme des chrétiens-démocrates est « irréconciliable avec les extrêmes ».

Le PTB a dénoncé à son tour ces condamnations. « De Wever trouve que l’extrémisme de gauche est encore plus grave que l’extrémisme de droite. Avec ses amis de S&V (Schild en Vrienden, organisation de jeunes nationalistes flamands d’extrême droite, NDLR), je ne suis pas étonné… », a commenté le porte-parole francophone du parti, Germain Mugemangango.

Quant à Mme Rutten et l’Open Vld, ils « semblent oublier qu’après la Seconde guerre mondiale, il y a eu deux années de majorité communiste-libérale en Belgique, et pas d’attaque liberticide signalée pour autant », ajoute-t-il en référence aux gouvernements van Acker et Huysmans (1945-1947).

Quant au président du sp.a John Crombez, il dit ne pas comprendre l’émoi d’une partie du paysage politique flamand, alors que « des dizaines de milliers de personnes perdent encore plus de pension, que l’électricité et les médicaments sont sans cesse plus coûteux et en rupture de stock, et que la pauvreté infantile s’accroît ».

« Faites signe dès que nous pouvons en parler », lance-t-il aux trois partis gouvernementaux.

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