(Belga) L’année 2013 sera pour le PS l’occasion de « relancer une grande opération de réflexion collective », a indiqué jeudi soir le nouveau président du PS, Paul Magnette, refusant de voir le parti se lancer d’ores et déjà dans la campagne. Il va falloir continuer à « gouverner », à tous les échelons de pouvoir, mais aussi aller à la rencontre du terrain, dans les fédérations, et « renouer des contacts étroits » avec les partenaires syndicaux, mutuellistes et associatifs.
Il faut pouvoir « transformer la colère en force de changement », a-t-il dit alors que les annonces de fermeture se suivent dans les bassins industriels. Faire « le deuil d’une industrie dépassée serait une erreur », a-t-il dit, évoquant l’immense importance de l’acier pour les transports publics, des immeubles performants, les voitures de demain. A propos de ces drames d’Arcelor et de Genk, Paul Magnette a souligné la nécessité d’une « réaction européenne », revendication que portent le Premier ministre Elio Di Rupo au fédéral, ainsi que Rudy Demotte et Jean-Claude Marcourt à la Région. Evoquant ces leviers, Paul Magnette a également mis en évidence l’importance de la cohérence institutionnelle qui doit animer le parti. « Le fait régional est une évidence », a-t-il lancé mais « la solidarité entre la Wallonie et Bruxelles est aussi une évidence ». Le PS se positionne alors que certains n’hésitent pas à déjà évoquer une septième réforme de l’Etat. Mais « au nord du pays, de nombreuses voix, et pas des moindres, s’élèvent pour demander que l’on fasse fonctionner cet Etat fédéral réformé avant d’envisager une septième affaire », a fait observer Paul Magnette. (OCH)