Prolongation du nucléaire: les choses ne peuvent pas se faire rapidement, selon le CEO d’Engie

Thierry Saegeman, le patron d’Engie Electrabel, souhaite que la discussion avec le gouvernement à ce sujet se déroule en toute sérénité.

Après les décisions sur la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, Thierry Saegeman, le patron d’Engie Electrabel, souhaite que la discussion avec le gouvernement à ce sujet se déroule en toute sérénité. C’est ce qu’il a déclaré ce lundi.

Il a toutefois réaffirmé qu’il s’agissait d’installations complexes et critiques et que la société ne pouvait pas prendre de mesures du jour au lendemain. « Nous développons également d’autres activités que le nucléaire », a déclaré M. Saegeman. Comme on le sait, le gouvernement fédéral veut maintenir ouvertes deux centrales nucléaires pendant dix années supplémentaires après 2025, date à laquelle la sortie du nucléaire devrait normalement être achevée.

La semaine dernière, cependant, Thierry Saegeman a prévenu que cette date était tout sauf évidente. Il craint que ce ne soit pas avant 2027. M. Saegeman négociera les conditions de cette prolongation avec le Premier ministre, Alexander De Croo, et la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten. « Je ne veux pas mener la discussion dans les médias », a-t-il dit aux journalistes qui l’interrogeaient, avant d’assurer qu’il voulait un débat en toute loyauté et sérénité.

Pas rapidement

Néanmoins, il réaffirme que les choses ne peuvent pas se faire rapidement. Tous les travaux d’étude sur l’extension de la durée de vie de Doel 4 et Tihange 3 ont été arrêtés en 2020 et il n’est pas possible d’avoir une analyse complète prête dès le premier jour, a expliqué M. Saegeman. Il a également noté que le rapport de l’AFCN, l’organisme de surveillance nucléaire de notre pays, ne fait référence qu’à l’aspect de la sécurité nucléaire. En outre, l’entreprise veut être sûre de livrer une installation qui peut effectivement fonctionner pendant dix ans et qui est donc fiable. Le CEO d’Engie Laborelec, Michael Marique, a également averti que le démarrage de telles infrastructures ne se déroulait pas en quelques minutes. « On ne rigole pas avec la sécurité nucléaire. Nous plaçons toujours la sécurité en premier lieu et cela va prendre du temps ».

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