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Procès Kim De Gelder: les parties civiles soutiennent la responsabilité pénale

Les avocats des parties civiles qui se sont succédé mardi à la barre ont demandé au jury de répondre « oui » à la question de la culpabilité de Kim De Gelder, et de reconnaître par là qu’il était responsable de ses actes quand il a tué Elza Van Raemdonck le 16 janvier 2009 et, une semaine plus tard, une puéricultrice et deux bébés de neuf mois.

Ils ont tous fait référence à la phrase « il savait ce qu’il faisait et a fait ce qu’il voulait », issue du rapport des experts-psychiatres. Dans l’après-midi, Bart Gijsen, l’avocat des familles de trois bébés blessés à la crèche Fabeltjesland de Termonde, est apparu très ému, chevrotant parfois, reniflant tout en poursuivant sa plaidoirie. « Ma fille m’a dit ce matin: ‘Papa, il est vraiment temps que tu sois plus souvent à la maison’. J’ai passé les services de sécurité et emmené son nounours. Vous voyez: un avocat aussi a des sentiments. »

Lui comme les autres avocats en matinée et dans l’après-midi a demandé au jury de déclarer Kim De Gelder responsable de ses actes. Ils ont chacun mis en lumière des éléments du dossier pénal qui étayent cette thèse. Ils ont souvent vertement critiqué les rapports et conclusions des contre-experts mandatés par la défense.

Ils ont rappelé le côté manipulateur de Kim De Gelder, ses mensonges, le sang-froid dont il a fait preuve durant la préparation et l’exécution de ses crimes. Ils ont à nouveau évoqué l’horreur dans laquelle la crèche Fabeltjesland a été plongée, dans la matinée du 23 janvier 2009, et le traumatisme que la tuerie a provoqué chez tous les témoins.

Anja Baeyens, avocate d’une fillette qui passait l’un de ses derniers jours à la crèche avant d’entrer à l’école maternelle, a précisé que la porte d’entrée de la crèche était ouverte durant la promenade mortelle de Kim De Gelder à l’intérieur de la crèche. « Lui-même a dit avoir vu la responsable de la crèche fuir par la porte d’entrée! », a-t-elle lâché. Cela bat en brèche l’argument avancé par l’accusé pendant son interrogatoire par le président de la cour d’assises. A Koen Defoort, il avait déclaré avoir paniqué parce qu’il ne trouvait pas de porte de sortie et qu’il s’était mis à poignarder les personnes présentes en cherchant son chemin.

L’avocate a aussi rappelé que Kim De Gelder a frappé aux endroits les plus sensibles et vulnérables – le cou, la gorge et le ventre – ce qui l’assurait de faire de nombreuses victimes.

Tous ont demandé au jury de répondre « oui » à la question sur la culpabilité de Kim De Gelder, et « oui » aussi à la préméditation et à la tentative de meurtre sur les bébés et les puéricultrices.

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