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Prescription électronique: pas d’obligation lors des visites à domicile

L’utilisation obligatoire de la prescription électronique devait entrer en vigueur le 1er janvier.

Elle est reportée au 1er juin 2018, a indiqué lundi l’Association belge des Syndicats médicaux (Absym) à l’issue d’une réunion du comité de l’assurance de l’Institut national de l’Assurance Maladie-Invalidité (INAMI). Il n’y aura pas non plus d’obligation lors des visites de patients à domicile ou dans une institution vu les contraintes pratiques que la rédaction d’une « e-prescription » implique.

Les médecins âgés de 62 ans et plus pourront en outre faire valoir une exemption. Les syndicats médicaux demandaient de faire coïncider l’introduction de la prescription électronique obligatoire avec l’obligation d’utiliser le dossier médical global électronique, prévue en 2021. Le comité de l’assurance a rejoint cette position dès lors qu’elle vise les médecins qui auront 65 ans en 2021.

Le système informatique PARIS destiné aux prescripteurs sporadiques peut être utilisé depuis le 1er décembre si le prescripteur dispose d’un certificat e-health, ce qui implique des frais d’installation pour les prescripteurs occasionnels. A partir du 1er juin, il leur sera loisible d’utiliser le système sans ce certificat, dit encore l’Absym.

Le syndicat médical s’est félicité de ces décisions prises en comité de l’assurance, en parlant même de grande victoire. L’instauration de la prescription électronique a suscité des réticences chez certains médecins pour les changements qu’elle impliquait et les frais qui y étaient liés.

La ministre de la Santé Maggie De Block a toutefois tenu à rappeler qu’il s’agissait d’un report et non de l’abandon du système. « Certains parlent apparemment de victoire mais, pour moi, c’est le patient qui compte. Je veillerai à ce qu’il ne soit pas le perdant dans cette histoire », a-t-elle dit.

« La prescription électronique est un levier crucial pour un suivi médical étroit et de qualité. Il est donc mis en place dans l’intérêt du patient. Le but n’est pas de numériser pour le plaisir de numériser. Les mesures transitoires donneront un peu plus de temps aux médecins pour s’adapter mais cela doit être clair: je ne reporterai plus l’introduction généralisée du système », a-t-elle ajouté.

Quelque 6,6 millions de patients ont déjà donné leur autorisation de communiquer leurs données médicales de manière électronique, précise Mme De Block. De cette manière, chaque prestataire de soin peut avoir un aperçu sur les plus récentes d’entre elles.

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