© BELGA/Luc Claessen

Près de 650 policiers sous certificat à Bruxelles dans le cadre de la grogne

Dans la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles, 645 agents de police sur 2.600 se sont déclarés malades jeudi dans le cadre du mouvement de grogne, soit 25% du corps de la zone. La sécurité des sommets européen et ASEM à Bruxelles peut toutefois être assurée.

« Nous travaillons par équipes et des ajustements sont régulièrement apportés pour que les problèmes les plus urgents soient traités en premier », explique la porte-parole de la zone, Ilse Van de Keere.

Mercredi, le poste de police « centre » de la rue du Marché au Charbon à Bruxelles était fermé en raison d’un manque de personnel, mais jeudi tous les commissariats étaient à nouveau ouverts. Le commissariat de police de Bruxelles-Nord compte 120 absences sur 800.

Le syndicat de la police, SNPS, voit en ces absences un message clair du ras-le-bol des policiers: « je pense que la situation est même encore pire », a déclaré le président du syndicat des forces de police SNPS à Bruxelles, Mario Thys. « Cela fait des mois que nous disons au ministre Jan Jambon que c’est invivable, mais il l’a toujours ignoré et l’a encore fait hier (mercredi, ndlr). »

« Les représentants politiques doivent d’abord se demander ce qu’ils veulent faire au niveau de la police à long terme et même d’ici 2040. Ensuite, ils doivent décider s’ils veulent des policiers ou des fonctionnaires de police, ce qui est crucial. Nous sommes parfois des fonctionnaires et d’autres fois pas », explique M. Thys.

Hier/mercredi, les quatre organisations syndicales ont décidé de cesser les réunions prévues avec le comité supérieur de concertation et le comité de négociation au sein de la police. Elles exigent la présence du ministre de l’Intérieur Jan Jambon aux rencontres, sans quoi elles arrêtent toute concertation. Ce dernier ne les avait toujours pas contacté jeudi, selon le mandataire permanent CGSP Admi, Eddy Quaino.

Parmi les revendications des policiers, ces derniers refusent la réforme du congé maladie des fonctionnaires, déplorent le manque de personnel et exigent une mise à jour du statut barémique.

Contenu partenaire