Egbert Lachaert. © belgaimage

Pour l’Open Vld, le fédéral doit parfois pouvoir prendre les décisions finales

Afin de rendre la Belgique plus efficace, le niveau fédéral doit, dans certaines circonstances, pouvoir prendre les décisions finales, affirme l’Open Vld dans une des propositions qu’il a adoptées samedi lors d’un congrès sur le renforcement de la démocratie et le fonctionnement des pouvoirs publics.

Open Vld organise cette année quatre congrès dans le cadre de l’opération de renouvellement baptisée « Liberaal Vuur ». Le premier, auquel 450 personnes ont assisté samedi, était organisé au Kinepolis de Gand. « En 1830, nous avons construit notre pays sur le libéralisme. Cette idéologie est toujours d’actualité, mais il faut continuer à montrer clairement où nous en sommes et quelles sont nos réponses aux défis d’aujourd’hui », a déclaré le président Egbert Lachaert.

Afin d’éviter un blocage total du processus décisionnel, l’Open Vld souhaite que le niveau fédéral puisse prendre les choses en main et prendre des décisions dans certaines circonstances. Cela pourrait être le cas, par exemple, en cas de crise, lorsqu’un management de crise rapide est nécessaire, ou pour garantir une trajectoire budgétaire contraignante pour tous les niveaux.

Les libéraux flamands font également référence à un scénario dans lequel les entités fédérées ne parviendraient pas à se mettre d’accord entre elles sur des engagements ou des traités internationaux. À titre d’exemple, ils ont évoqué la saga autour de l’accord de libre-échange euro-canadien du Ceta en 2016, lorsque le gouvernement wallon a bloqué l’assentiment de la Belgique au traité. « Bien sûr, le respect de la répartition des compétences et de la concertation passe toujours en premier. Mais, quand un dossier est bloqué, il doit y avoir un mécanisme par lequel nous pouvons le débloquer. Nous devons être en mesure de décider plus efficacement dans ce pays », a déclaré la députée et présidente du Sénat flamand Stephanie D’Hose, l’une des chef(fe)s de file du congrès.

Dans le même temps, l’Open Vld plaide pour « une réforme interne de l’État », par laquelle autant de pouvoirs et de ressources que possible sont transférés du niveau fédéral et flamand au niveau local. Les libéraux veulent évoluer vers « un paysage avec une centaine de municipalités efficaces« .

Afin d’affiner les pouvoirs publics et de les rendre plus efficaces, le parti libéral flamand préconise également la création d’un guichet unique auquel le citoyen peut s’adresser pour tous ses contacts avec les pouvoirs publics.

Enfin, le parti s’est focalisé sur un cheval de bataille bien connu : la participation citoyenne. Outre les référendums, les libéraux sont fortement en faveur d’une consultation des électeurs. Par exemple, par analogie avec les scrutins américains, ceux-ci devraient également pouvoir exprimer leur opinion sur des questions politiques spécifiques lors des élections.

Les personnes de la même famille ne pourront plus siéger ensemble

A l’Open Vld, les personnes ayant des liens familiaux entre elles ne pourront plus siéger ensemble au bureau du parti, a annoncé samedi le président Egbert Lachaert.

Préalablement au congrès proprement dit, un congrès statutaire a été organisé. Il y a été décidé, sur proposition des jeunes Vld, que les personnes ayant des liens familiaux ne pouvaient plus siéger ensemble au bureau du parti. Herman et Alexander De Croo, ainsi que Karel et Jean-Jacques De Gucht, entre autres, font actuellement partie de cette instance.

« C’est quelque chose de nouveau. Nous avons un certain nombre de familles qui font aussi la force de notre parti, mais les jeunes ont voté des amendements révolutionnaires », a déclaré M. Lachaert.

Par exemple, il a également été décidé que le bureau du parti devait être composé d’un nombre égal de mandataires et de non-mandataires et que le président des jeunes devait y avoir un siège avec droit de vote.

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