© belga

Zuhal Demir réfute tout accord pré-électoral N-VA-Vooruit et flingue au passage le CD&V

La ministre flamande Zuhal Demir (N-VA) a réfuté dimanche que Vooruit et la N-VA avaient conclu des pré-accords de formation gouvernementale pour l’après-élections 2024, au lendemain d’une mise en garde en ce sens du président du CD&V Sammy Mahdi à ses militants.

« Les élections sont cruciales pour nous, pour Mahdi clairement pas. Il n’y a pas le moindre axe (N-VA-Vooruit). Nous ne sommes pas ensemble dans un gouvernement, ni avec le PS, laissons la démocratie parler en 2024″, a affirmé Mme Demir sur le plateau du Zevende Dag (VRT).

   L’éventualité d’une alliance entre les partis de Bart De Wever et Conner Rousseau a été la cible du congrès du CD&V, samedi à Gand. Un mariage des socialistes et des nationalistes au nord du pays mènerait selon M. Mahdi à un centralisme qui aggraverait encore le fossé entre « la rue de la Loi et la rue du Village ». Le président des chrétiens-démocrates met en garde contre « une Flandre dure, condescendante et étatique », qu’il oppose à une « communauté soudée, authentique et impliquée », un choix qui mettrait en jeu « l’âme de la Flandre ».

   Mais pour Mme Demir, c’est le CD&V lui-même qui a vendu l’âme de la Flandre en 2019 en montant dans un gouvernement fédéral sans majorité flamande. Un gouvernement, résume-t-elle, qui mène une politique d’asile « catastrophique », présente des chiffres budgétaires « rouge sang » et n’a réalisé « aucune réforme socio-économique ».

   « Dans le gouvernement fédéral Vivaldi, Mahdi gobe tout ce qui vient d’une équipe dominée par le PS. Tandis qu’au gouvernement flamand, où les socialistes ne sont pas, le CD&V casse tous les accords ».

   Zuhal Demir considère le fait que le CD&V se profile comme le parti du « Flamand oublié » et de la « ruralité oubliée » comme du « pur opportunisme ». Selon elle, Sammy Mahdi serait plus souvent aux côtés du Boerenbond, le puissant syndicat agricole flamand, que de la Flandre rurale.

   La N-VA et le CD&V ont été à couteaux tirés en ce début d’année sur le dossier des pollutions d’azote, qui ont provoqué une crise au sein du gouvernement de Jan Jambon (N-VA).

Contenu partenaire