Elio Di Rupo appelle à davantage de coopération entre la Flandre et la Wallonie
Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo (PS), a appelé lundi soir à davantage de coopération entre la Flandre et la Wallonie, lors des festivités à l’occasion de la fête de la Communauté flamande à Bruges. « Les priorités de la grande majorité des gens se situent clairement ailleurs que dans les questions institutionnelles », a-t-il souligné quelques instants après le discours teinté de confédéralisme de son homologue Jan Jambon (N-VA) à Courtrai.
Je suis pour plus de cohérence et plus d’efficacité dans la répartition des compétences entre l’État fédéral, les régions et les communautés », a déclaré Elio Di Rupo, se disant « résolument pour une Belgique fédérale plus forte ».
L’invité d’honneur des festivités à Bruges a enjoint ses hôtes à s’intéresser davantage aux priorités « concrètes, matérielles » des citoyens, tels que les soins de santé, les prix alimentaires, les prix de l’énergie, le réchauffement climatique ou encore les salaires.
« Tous ces éléments préoccupent les Flamands, les Wallons et les Bruxellois, et les empêchent même de dormir », a déclaré le Montois. « Nos concitoyens attendent des pouvoirs publics des solutions concrètes à leurs problèmes et une vision claire de l’avenir. »
Elio Di Rupo s’est ensuite attelé à énumérer les efforts de la Région : son plan de relance doté d’un budget de 7 milliards d’euros ; la transition environnementale enclenchée ; les investissements dans le domaine de la formation menant aux métiers techniques…
« Le plan de relance wallon aura également un impact positif sur l’économie flamande. On ne le sait pas assez. Sur les 7 milliards du plan de relance wallon, près de 1,2 milliard d’euros de valeur ajoutée iront à l’économie flamande », a-t-il relevé. Elio Di Rupo a conclu son discours avec un appel à davantage de coopération nord-sud et à « penser plus largement » à l’aune de « nouvelles menaces géostratégiques ».