Francois Desquesnes
Francois Desquesnes © Belga

Débat budgétaire wallon: Les Engagés veulent sortir de la « semi-obscurité »

Alors qu’un premier débat budgétaire doit avoir lieu lundi en commission du Budget du parlement wallon, l’opposition fourbit ses armes. Et ses questions qui promettent d’être nombreuses.

Du côté des Engagés, ce sont le chef de groupe François Desquesnes et l’ancien ministre régional du Budget, André Antoine, qui seront à la manoeuvre. Dans leur besace, une dizaine de questions tournant autour du déficit régional, de la dette et du lien entre les deux. Avec une ambition: sortir de la « semi-obscurité » qui entoure ce budget pour lequel « aucun tableau précis n’est disponible ».

   « Ce qui est frappant, c’est que contrairement à ce qui s’est passé au Fédéral, on n’a reçu aucun chiffre en Wallonie. Il y avait quelques éléments dans le power point présenté lors de la conférence de presse la semaine passée et dans le communiqué qui a suivi mais pour le reste, on n’a rien par exemple sur la dette, ni sur le détail des recettes et des dépenses », déplore François Desquesnes.

   « Soit le gouvernement wallon n’a pas fait le travail jusqu’au bout, soit il veut cacher quelque chose. En tout cas, il y a des trous béants dans l’histoire qu’il veut nous raconter », ajoute-t-il.

   Pour clarifier la situation, Les Engagés interrogeront dès ce lundi, en commission, le ministre wallon du Budget, Adrien Dolimont (MR). « Quel sera le réel déficit de la Région en 2024? Quelle est la hauteur des efforts consentis par le gouvernement en 2023 et quelle est la ventilation des 250 millions d’efforts supplémentaires annoncés pour l’année prochaine? Pourquoi les mesures avancées ne sont-elles pas précisément chiffrées? », tenteront-ils notamment de savoir.

   « Lors de la conférence de presse, Elio Di Rupo annonçait 3 milliards d’aide pour faire face à la crise énergétique. Or, à la lecture du tableau final repris dans le communiqué du ministre du Budget, il apparaît que seuls 430 millions ont été provisionnés par le gouvernement. Quels sont les bons chiffres?« , poursuivront-ils en s’interrogeant également sur « la nouvelle maquette du plan de relance » après la suspension de certains projets.

   Quant à la dette régionale, « elle doit augmenter de minimum 22 milliards en 5 ans. Quelle est la part liée aux évènements conjoncturels exceptionnels que nous avons connus (covid, relance, inondations, guerre en Ukraine et crise énergétique) ? Et la diminution des Fonds européens pour la relance wallonne est-elle actée par le gouvernement? Avec quel impact? », questionneront encore les centristes.

   Durant les débats, ces derniers s’inquièteront enfin de la réaction des marchés financiers et des discussions avec Belfius à propos du contrat caissier régional.

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