Le squat de la Rue des Palais évacué: 250 personnes prises en charge

L’opération d’évacuation du squat « Palais des Droits », situé rue du Palais à Schaerbeek, s’est achevée mardi en fin de matinée, ont annoncé la commune de Schaerbeek et la Commission communautaire mixte (Cocom) lors d’un point presse conjoint.

Quelque 250 personnes ont été emmenées du squat vers une zone tampon (crossing) où elles ont été examinées par un médecin. Elles seront ensuite transférées vers trois centres d’accueil de Bruxelles cofinancés par le service fédéral de l’asile de la migration.

Les occupants du squat qui n’ont pas été pris en charge par Fedasil, identifiés par des bracelets bleus, ont été embarqués par trois bus entre 08h30 et 09h00. La rue avait été fermée dans les deux sens pour des raisons de sécurité. A 11h20, le centre de « Crossing » a confirmé avoir accueilli 250 personnes, soit le nombre fixé en amont.

   Vers midi, plusieurs dizaines de personnes se pressaient pourtant toujours devant le N°48 de la rue des Palais. « De nombreuses personnes qui n’étaient pas des occupants des lieux sont venus en espérant être prises en charge », a expliqué Baptiste Buidin, chargé de communication pour la commune de Schaerbeek. « Il reste quelques personnes avec un bracelet bleu, pour lesquelles nous cherchons des solutions. Les autres ne seront pas prises en charge ».

   « Les personnes emmenées au ‘crossing’ sont enregistrées par la commune, reçoivent un kit hygiène, sont invitées à prendre une douche, reçoivent des vêtements propres et sont ensuite examinées par un médecin », a expliqué France Dammel de la Cocom. « Les gens qui ne pourront pas être relogés aujourd’hui pourront passer la nuit là-bas ».

Aucune urgence médicale n’a été constatée durant le « screening médical ». « Nous avons identifié deux cas de tuberculose. Les personnes concernées ont été emmenées à l’hôpital Saint-Pierre », a également indiqué France Dammel. « Nous avons fourni des traitements contre la gale à tous ceux qui étaient d’accord et des traitements contre les personnes atteintes de maladies connues comme le diabète ».

La prochaine étape consistera à informer les migrants présents sur place de la situation pour les amener à quitter les lieux, le risque étant qu’ils pénètrent dans le bâtiment démarrant de facto une nouvelle occupation. Les organisations humanitaires présentes ont regretté l’incertitude et le manque de signal clair de la part des milieux politiques.
« Nous devons veiller à ce que le palais ne se remplisse pas une deuxième fois, sinon nous serons face à un problème identique », a ajouté Baptiste Buidin. « L’occupation des lieux est trop risquée en termes de sécurité et d’hygiène ». L’évacuation devrait permettre à la Région bruxelloise, propriétaire du bâtiment, de reprendre les travaux visant à créer à moyen terme un centre d’accueil « humain et bien équipé » pour les personnes vulnérables.

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