Fusion des zones de police texte
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Accueil froid pour le texte de l’avant-projet sur la fusion des zones de police

Le texte de l’avant-projet de loi fédéral concernant la fusion des zones de police bruxelloises vient d’être transmis aux bourgmestres. Le maïeur de Woluwe-Saint-Pierre se montre très critique.

Le bourgmestre bruxellois des Engagés, Benoît Cerexhe, accueille « froidement » l’avant-projet de loi fédéral qui prévoit la fusion des zones de police de la capitale, dont le texte vient d’être transmis aux bourgmestres de capitale.

Pour le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, la promesse d’une révision en parallèle de la norme de financement actuellement défavorable aux zones de la capitale faite par le ministre de l’Intérieur, le Bruxellois Bernard Quintin (MR), n’a pas été tenue. Le modèle proposé supprime le contrôle démocratique sur le futur collège de police. Enfin, il y a vraisemblablement matière à recours, notamment pour la différence de traitement entre les zones de la capitale obligées de fusionner, et les autres qui peuvent le faire.

Selon le ministre Quintin, durant la phase préparatoire, les autorités locales devront notamment « désigner le futur chef de corps » de la zone de police bruxelloise, réaliser un « inventaire des actifs » et créer « une première ébauche » de la politique locale de sécurité. Ce travail devra être mené par le collège de police de Bruxelles, composé des 19 bourgmestres, le futur organe de gestion stratégique et opérationnelle de la zone.

« J’attends avec impatience l’avis du Conseil d’État sur la différence de traitement entre les zones bruxelloises obligées de fusionner, et les autres, tout comme sur l’absence de contrôle démocratique du collège de police qui élaborera un projet de budget et le votera lui-même », a réagi le bourgmestre des Engagés. Celui-ci affirme s’interroger aussi sur la présence du vice-gouverneur de l’arrondissement de Bruxelles-Capitale (NDLR: néerlandophone) au collège de police et au sein du bureau de cette instance. Idem sur le poids qui sera accordé aux communes de plus petite taille. « En l’état, le ministre de l’Intérieur libéral bruxellois va accorder plus de pouvoir au bourgmestre socialiste de la plus grande commune », a-t-il glissé. « On se prépare à perdre en qualité de prestation dans un modèle qui coûtera plus cher », a-t-il conclu.

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