Peterbos
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270 logements vides contrôlés, 19 personnes arrêtées à Peterbos: «Certains quartiers sont complètement gangrénés»

271 appartements, 411 personnes et 117 véhicules ont été contrôlés, mercredi, au Peterbos, à Anderlecht. Cette vaste opération policière visait à la sécurisation du quartier.

Dix-neuf personnes ont été arrêtées administrativement et quatre autres judiciairement, pour du travail au noir, lors d’une opération de police menée mercredi dans le quartier du Peterbos; à Anderlecht, a annoncé le chef de corps de la police locale de Bruxelles Midi, Jurgen De Landsheer. Deux personnes faisant l’objet d’un signalement ont également été privées de liberté.

De la drogue et des armes ont également été découvertes, selon le procureur du roi de Bruxelles, Julien Moinil. Il soutient cependant que l’objectif de l’opération n’était pas de viser des bandes du milieu de la drogue. « Il s’agissait d’une opération de sécurité au cours de laquelle nous avons fouillé 271 appartements ».

Cette vaste opération policière visait à la sécurisation du quartier, alors que des centaines d’appartements sont inoccupés en vue de leur rénovation, a détaillé, jeudi, le procureur du Roi de Bruxelles. Au total, 271 appartements, 411 personnes et 117 véhicules ont été contrôlés.

Des quartiers gangrénés

Quelque 900 policiers, de tout le pays, ont participé à l’action. L’objectif de l’opération, première phase d’un plan global qui en compte cinq, était de sécuriser les centaines d’appartements inoccupés dans les 18 blocs du Peterbos. « Contrairement à l’image qu’on peut parfois en avoir », le quartier n’est pas laissé à l’abandon et des millions d’euros sont investis, notamment dans la rénovation du bâti, « donc il arrive par moment que des tours soient partiellement vides », explique le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps. 

Balance de précision, drogue et arme y ont parfois été trouvés, ce qui indique que certains servaient « manifestement au trafic de stupéfiants », précise le procureur du Roi de Bruxelles. Il a été demandé au chef de corps de la zone « qu’il y ait une présence de plus en plus importante et permanente dans le quartier« , ajoute-t-il. De son côté, le bourgmestre d’Anderlecht précise que les accès à ces lieux temporairement inoccupés vont être murés.

« Depuis des années, certaines zones à Bruxelles sont réputées pour être le lieu de vente de stupéfiants, ce n’est pas seulement une réputation, c’est un fait », plante Julien Moinil. « Certains quartiers sont complètement gangrénés, et des citoyens vivent le trafic au quotidien« , c’est le cas des habitants du Peterbos que le procureur du Roi a rencontrés mercredi. 

D’autres opérations prévues dans certains «hotspots»

L’opération de mercredi, « d’une ampleur quasi unique » au vu des forces déployées, n’est qu’une première étape. La stratégie du parquet de Bruxelles pour mettre fin à la mainmise des organisations criminelles liées à la drogue sur certains quartiers de la capitale se déclinera en cinq étapes par « hotspot ». D’autres quartiers réputés pour être des lieux de deal comme la place Bethléem (Saint-Gilles) ou Matonge (Ixelles) sont notamment sur la liste. « Ce type d’opération va se multiplier », confirme Julien Moinil. « Simplement pour rassurer les citoyens, leur montrer que la police est là pour les protéger, mais aussi pour arriver à ce que ces points ne soient plus des points noirs, mais des points où il fait bon vivre. »

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