Le président du PS, Paul Magnette, appelle les autres partis à une reconnaissance immédiate de l’Etat de la Palestine.
Le président du PS, Paul Magnette, appelle à une reconnaissance immédiate de l’État de Palestine par la Belgique, dans un courrier adressé aux différents présidents de partis. « A ceux qui soutiennent que la reconnaissance ne serait qu’un symbole, nous devons signifier que ce geste diplomatique fort marque une frontière morale et crée un rapport de force diplomatique », assure le socialiste.
Il affirme que la reconnaissance d’un État palestinien est « le point de départ de toute solution de paix crédible et non le point d’arrivée ». La solution au conflit israélo-palestinien ne pourra passer qu’au travers de deux États démocratiques et indépendants, note-t-il.
« Refuser aujourd’hui, c’est valider le deux poids deux mesures que tant de peuples dénoncent. C’est affaiblir la crédibilité de notre parole sur l’Ukraine, sur les droits humains, sur le droit international », poursuit Paul Magnette. « Reconnaître l’État de Palestine, c’est dire que le droit ne se négocie pas. Il s’applique à Kiev comme à Gaza, à Israël comme à la Palestine. »
Le PS déposera une nouvelle proposition de résolution de reconnaissance de la Palestine à la Chambre, annonce son président, qui appelle les autres formations politiques de la majorité et de l’opposition à s’y associer « dans un esprit transpartisan » en vue d’un « sursaut moral ».
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, avait affirmé que l’initiative de la France de reconnaître la Palestine était un symbole et qu’elle s’avèrerait contre-productive, car elle exclurait les pays européens d’une solution au conflit israélo-palestinien. Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a indiqué de son côté qu’il fera une proposition au gouvernement en septembre, avant l’assemblée générale des Nations Unies.