Il est temps que les francophones se réveillent sur l’institutionnel car la menace nationaliste frappera dur et fort en 2024, a affirmé dimanche le président de DéFI, François De Smedt, devant les militants de son parti réunis pour la première fois en congrès depuis le début de la pandémie, il y a plus de deux ans.
DéFI planche depuis plusieurs mois sur une mise à jour de son fonctionnement et de ses idées. »J’appelle tous les partis démocratiques francophones à dessiner ‘leur’ Belgique, leur idée du lien entre Wallonie et Bruxelles, et d’ensuite en discuter pour nous accorder face à la menace nationaliste qui vient« , a déclaré François De Smet dans son discours de clôture.
Selon lui, DéFI a vu juste avant d’autres sur de nombreux sujets, en disant en 2019 qu’il fallait mettre en place une réforme et organiser une consultation de terrain, et à présent en dessinant ce que devrait être la Belgique de demain: un fédéralisme loyal avec le nord du pays et une solidarité renforcée entre francophones, comme autant de conditions pour assurer la stabilité.
« Nous sommes fédéralistes parce que nous pensons que les Wallons et les Bruxellois ont leur avenir ensemble dans le partage d’institutions communes et non dans un modèle à quatre Régions qui n’est que l’antichambre du confédéralisme. Nous sommes visiblement les seuls à vouloir sauver la Fédération Wallonie-Bruxelles, et la renforcer en en faisant un levier d’échanges économiques et sociaux, et de recherche entre la Wallonie et Bruxelles », a ajouté François De Smet.
Pour le président de DéFI, au-delà de ses compétences régaliennes, l’Etat fédéral doit reprendre en main la santé, les allocations familiales, la politique à l’égard des personnes en situation de handicap, la lutte contre la pauvreté et le commandement en cas de crise grave.