Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, s’est saisi dimanche de l’assassinat de l’influenceur américain d’extrême-droite Charlie Kirk pour lancer une charge contre les mouvements de gauche. « No pasaran au Vlaams Belang, no pasaran au PTB », a-t-il lancé devant de nombreux militants réunis à Walibi pour les « Estivales du MR ».
« Tout oppose le projet libéral à Charlie Kirk mais personne ne doit payer de sa vie ses opinions« , a-t-il affirmé. « Je voudrais lancer un message à la gauche car j’ai été stupéfait de voir sur les réseaux sociaux des militants et même des représentants dire que ce monsieur avait eu ce qu’il cherchait. (…) S’il n’y a pas de place pour les fascistes, ce que je partage, il n’y en a pas plus pour les communistes, les extrémistes de gauche, toutes ces structures qui, parce qu’elles considèrent détenir la vérité, être la parole du bien, pensent qu’elles peuvent faire usage de la violence, violence que notre formation politique subit, que je subis au quotidien, que ce soit des dégradations de biens, des atteintes aux personnes, des insultes« .
« Guerre culturelle » déclarée à la gauche
L’une des marques de M. Bouchez à la présidence des libéraux francophones est la « guerre culturelle » déclarée à la gauche, qui a été l’un des piliers de sa campagne électorale. La charge lancée dimanche s’est aussi appuyée sur une critique en règle de la « culture politisée ». « Je suis un profond opposant à la culture politisée, à la culture partisane qui croit systématiquement devoir appuyer et asseoir l’idéologie de gauche. Je crois par contre à une culture dépolitisée, à une culture libre« , a-t-il ajouté.
Une prison au Kosovo pour les criminels en séjour irrégulier en Belgique
La sécurité était également au cœur du discours de rentrée du MR à l’heure où la guerre entre trafiquants de drogue émaille l’actualité à Bruxelles. Le retour de militaires dans la rue se dessine dans le cadre du plan « grandes villes » du ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin. La mesure devrait entrer en vigueur en avril 2026. Trop tard apparemment pour le président des libéraux. « Nous souhaitons ces militaires dans la rue avant la fin de l’année« , a-t-il demandé.
Le leader des libéraux a aussi réclamé la mise en œuvre du projet d’implantation d’une prison à l’étranger, sans doute au Kosovo, pour y enfermer les criminels en séjour irrégulier en Belgique. « Ce n’est pas aux Belges de payer chaque année 240 millions d’euros pour héberger dans nos prisons des gens qui n’ont rien à faire sur notre territoire et qui, en plus d’avoir profité de notre accueil, ont commis des actes illégaux », a-t-il expliqué.
Bart De Wever, en invité surprise
Le meeting a été marqué par l’apparition avant le discours de M. Bouchez d’un invité surprise, le Premier ministre, Bart De Wever. Il a énuméré les mesures engrangées en quelques mois par le gouvernement Arizona: limitation dans le temps des allocations de chômage, fin de la sortie du nucléaire, flexibilisation du travail, etc. « Pour toutes ces réformes, le soutien du MR a été crucial », a-t-il assuré.
Comme le chef du gouvernement, le président du MR a insisté sur la nécessité de telles mesures pour redresser les finances et relancer la compétitivité du pays. « Nos réformes ne sont pas faites pour les prochaines élections mais pour les prochaines générations », a-t-il assuré en conclusion d’un éloge de la « croissance, ce mot vilipendé« .