Policiers métier
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Le nombre de policiers exerçant un second métier a doublé: cela «devrait alerter le ministre»

De 321 en 2020, ils sont passés à 639 en 2024. Les policiers sont de plus en plus nombreux à exercer un autre métier que celui des forces de l’ordre. Pour Matti Vandemaele (Ecolo), cela peut avoir des conséquences sur la sécurité de la population.

Le nombre d’agents de la police fédérale déclarant une activité complémentaire a doublé en cinq ans, ressort-il d’une réponse du ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) à une question parlementaire écrite de Matti Vandemaele (Groen). Il est passé de 321 en 2020 à 639, l’année dernière. Ces demandes concernent des flexi-jobs, mais également des professions indépendantes ou salariées.

Selon le ministre, la gamme des activités exercées est très large. Il s’agit, par ordre décroissant, d’activités dans le secteur horeca, la formation et l’enseignement, le jardinage et la construction, les services (vente, chauffeur, etc.), le sport, la musique, les activités artisanales et les soins.

Pour Matti Vandemaele, l’évolution de ces chiffres est inquiétante. « Notre société a besoin de policiers. Ils jouent un rôle crucial dans la protection de notre sécurité. Une telle mission doit être rémunérée correctement. Le fait que ce salaire ne soit pas suffisant pour autant de policiers devrait alerter le ministre« , souligne-t-il via communiqué.

Aux yeux de l’élu écologiste, l’augmentation du nombre de demandes entraîne des problèmes d’organisation qui peuvent avoir des conséquences sur la sécurité. Il est déjà arrivé par le passé que des actions ne puissent avoir lieu ou doivent être interrompues prématurément faute d’effectifs suffisants. « C’est une conséquence directe du fait que les agents cumulent plusieurs emplois, ce qui est absolument à éviter », juge-t-il.

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