Plusieurs scénarios possibles pour une baisse de 80% des gaz à effet de serre d’ici 2050

(Belga) Plusieurs scénarios sont envisageables en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le territoire belge à l’horizon 2050. L’Union européenne enjoint en effet de réduire ces émissions de 80% à cette échéance. Les scénarios préconisés pour la Belgique et présentés mercredi à Bruxelles en présence du secrétaire d’Etat à l’Environnement Melchior Wathelet, tablent sur une baisse de 80% mais proposent aussi d’autres formules allant jusqu’à 95% de réductions.

L’étude, menée par CLIMACT, société proposant des solutions de réductions d’émissions de gaz à effet de serre, et par l’Institut flamand pour la recherche technologique (VITO), a été commanditée par le Service fédéral Changements climatiques du SPF Santé publique, dans le contexte des engagements internationaux (Nations unies) et européens à développer une stratégie bas carbone nationale. Entre 1990 et 2010, les émissions de carbone ont baissé de 0,5% chaque année en Belgique. « C’est peu par rapport à l’objectif fixé pour 2050 mais cela laisse une marge de progression énorme », constate Pascal Vermeulen, managing director de CLIMACT. Le rythme annuel des réductions devra donc considérablement s’accélérer pour atteindre les 5% annuels. Cinq scénarios ont été élaborés par les experts. Les trois premiers permettraient d’atteindre l’objectif de baisse de 80% en privilégiant tantôt un changement dans les déplacements et l’habitat notamment (comportemental), tantôt un effort dans l’industrie et les transports (technologique), ou un équilibre des deux (central). Les deux derniers scénarios sont plus ambitieux avec des baisses de 87 et 95%, ce dernier consistant à explorer le maximum du potentiel technique dans les cinq secteurs à se partager les émissions de GES en Belgique: le transport, les bâtiments, l’industrie, l’agriculture et la production d’énergie. Les efforts devront être fournis surtout dans les deux premiers secteurs puisque pour chacun, les émissions de GES ont progressé de 18% entre 1990 et 2010. Les auteurs de l’étude ont par ailleurs calculé pour chaque scénario le montant nécessaire pour atteindre l’objectif de réduction. Pour les trois scénarios à 80% ainsi que pour celui à 95%, la transition bas carbone va nécessiter des dépenses d’investissements supplémentaires, mais celles-ci seront compensées par des dépenses réduites en combustibles, assurent les experts. Parallèlement à cette étude, les deux organismes ont développé un site internet détaillant les scénarios en question. Chaque internaute peut en outre lui-même en élaborer un nouveau. « Cet outil est destiné à rendre l’objectif de réduction de 80% d’ici 2050, à première vue assez abstrait, un peu plus compréhensible », commente Melchior Wathelet. (Belga)

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