Plus de 4.750 Ukrainiens enregistrés au centre Bordet à Bruxelles

Depuis l’ouverture du centre Bordet vendredi dernier, 3.875 Ukrainiens ont été enregistrés, dont 808 sur la seule journée de jeudi, a indiqué vendredi après-midi la porte-parole de l’Office des étrangers Dominique Ernould sur la base des données clôturées de la veille au soir. Environ 200 personnes, selon l’estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, font la file devant l’entrée, où des citoyens et associations ont mis en place un encadrement et des jeux pour les enfants.

Des messages en ukrainien ont été diffusés durant la journée sur un écran géant installé en rue pour demander aux gens qui ont déjà une solution de logement chez des proches et qui viennent uniquement pour s’enregistrer au niveau administratif de quitter les files pour céder leur place à ceux qui n’ont pas d’endroit où dormir. Les personnes identifiées comme vulnérables – notamment les personnes malades, âgées, porteuses de handicap et les enfants – passent de plus en priorité.

Alors qu’il y avait cette semaine de 1.000 et 2.000 personnes en journée devant le centre d’enregistrement Bordet, elles n’étaient plus que 500 vendredi matin et 200 à 17h, selon les estimations de la police de Bruxelles-Ixelles. Des citoyens et associations ont organisé un encadrement et des activités pour les enfants en marge des files. Peu après la fermeture du centre vendredi, il n’y avait plus personne en rue.

Le centre d’enregistrement Bordet restera ouvert samedi et dimanche. Il sera transféré en début de semaine, normalement dès lundi matin, sur le plateau du Heysel. Ce déménagement permettra de passer de 10 à 40 guichets.

Les personnes ayant un titre d’identité ukrainien ou ayant obtenu l’asile dans le pays peuvent être enregistrées par l’Office des étrangers, mais pas encore celles qui ont seulement un titre de séjour temporaire, comme les visas étudiants. « C’est à l’étude avec des juristes », a précisé Dominique Ernould. « Cette catégorie ne faisait pas partie du groupe-cible prévu par la directive européenne sur la protection temporaire, mais évidemment, vu les circonstances dramatiques, on essaie de voir dans quelle mesure on pourrait éventuellement accueillir aussi ces personnes. »