Les Belges sont fréquemment victimes de tentatives de phishing. © Getty Images

« Phishing » : plus de 40% des Belges se font escroquer en ligne

Le « phishing », tentative d’extorsion en ligne, est très fréquent mais très peu signalé. Plus de 40% des Belges en sont victimes.

En 2021, 40,1 % des Belges ont été victimes de phishing, qui consiste à attirer les gens sur un faux site web pour les escroquer. C’est ce que révèlent les résultats du Moniteur de sécurité 2021, une enquête de population à grande échelle menée jeudi par la police fédérale en collaboration avec la police locale, le Service public fédéral Intérieur et les autorités locales.

Phishing : les délits informatiques sont les plus fréquents

Le Security Monitor 2021 montre que les délits informatiques sont les plus fréquents. Non seulement 40,1 % d’entre eux sont victimes de phishing, mais 33,3 % disent avoir été confrontés au moins une fois à des escroqueries sur Internet et 8,3 % à du hacking. Il s’agit à la fois de tentatives et d’actes par lesquels les criminels ont effectivement réussi à obtenir des coordonnées bancaires ou des données et/ou à voler de l’argent.

Peu de signalements

Le phishing, les escroqueries sur Internet et le piratage informatique font partie de la catégorie des infractions pénales les moins signalées. Sur l’ensemble des Belges ayant déclaré avoir été victimes d’escroqueries sur Internet au cours de l’année écoulée, 10,1 % l’ont fait. Pour le phishing, le chiffre était de 6,6 % et pour le hacking de 9,5 %.

La police souhaite donc abaisser le seuil de la volonté de dénonciation, par exemple en développant et en promouvant davantage la dénonciation non urgente via le portail Police-On-Web.
Pour la dixième édition du Moniteur de sécurité, près de 100 000 Belges âgés de 15 ans ou plus ont rempli un questionnaire complet sur les problèmes de voisinage, le sentiment de (in)sécurité, la victimisation, la volonté de dénoncer et les opérations de police à la fin de 2021. Près de 400 000 Belges ont reçu le questionnaire par courrier, un quart l’a rempli. La précédente enquête a eu lieu en 2018.

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