© GettyImages

Parcours du combattant pour subir un test Covid-19 (témoignage)

Une rencontre avec une copine, un coup de téléphone et voilà la nécessité d’un test coronavirus qui s’impose. Ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît.

Journée de vendredi:

Il y a d’abord le coup de téléphone de la copine: « Dis je suis super ennuyée mais je viens d’apprendre que je suis positive au coronavirus mais asymptomatique, et comme nous nous sommes vues hier… »

Justement, comme nous nous sommes vues hier, c’est toute la machine Covid-19 qui se met en branle… Il n’y a plus qu’à attendre le deuxième appel téléphonique, celui du centre Covid.

Merci à toi d’avoir pris ton téléphone (avec un certain courage il faut bien l’admettre) pour me prévenir. Cela me permettra d’au pire ne pas paniquer quand le Centre m’appellera, au mieux de ne pas les envoyer balader en croyant à un canular téléphonique.

La journée se déroule sans le fameux appel. Je décide donc toute seule de ma mise en « auto-quarantaine » au cas où. Aucun symptôme à signaler.

Journée du samedi:

Le deuxième appel téléphonique arrive le samedi fin de matinée. Le centre Covid m’explique très gentiment que j’ai été en contact avec une personne positive et que, dès lors, je dois garder une quarantaine de 14 jours ou me faire tester si je veux mon ticket de sortie plus tôt (un peu mon neveu!).

Après leur avoir fourni les informations nécessaires, ils me donnent le fameux sésame: mon numéro Covid. Celui-ci me garantit un remboursement intégral du test (alléluia).

Et c’est là que Kafka s’invite dans l’équation…

– Et donc maintenant je peux prendre rendez-vous pour un dépistage?

– Oui, mais pour prendre rendez-vous, il vous faut une demande de dépistage établie par votre médecin traitant.

1ere aberration, selon moi: pourquoi me faut-il une prescription de mon médecin traitant alors que c’est le centre Covid qui me conseille ce dépistage, numéro de matricule à l’appui?

Comme je veux avancer rapidement (pour mettre fin à cette quarantaine le plus vite possible), je déniche un médecin de garde qui établit la prescription et me l’envoie par mail en m’assurant l’envoyer également au centre de dépistage que je lui ait indiqué, ainsi « ils l’ont directement » (sic).

2e aberration: quand je téléphone à l’hôpital, qui abrite le centre de dépistage Covid le plus proche, afin de prendre le fameux rendez-vous… Je tombe sur un répondeur m’annonçant que le centre est fermé actuellement. Les prises de rendez-vous, ainsi que les tests, se font du lundi au vendredi entre 8h et 16h30 (parce que pendant le week-end, le virus se repose, peut-être).

Journée du dimanche:

RAS (rien à signaler): je « quarantaine » avec mes chats devant Netflix, toujours aucun symptôme.

Lundi prise de rendez-vous:

Vu que le call center pour les prises de rendez-vous ouvre à 8h, je forme le numéro à l’heure dite et… un répondeur m’annonce : « toutes nos lignes sont occupées, veuillez patienter, vous êtes 4e dans la file d’attente ».

Quatrième, chouette cela ira vite… J’ai quand même attendu plus de 20 minutes avant d’avoir une personne en ligne. J’explique la raison de mon appel et demande le premier rendez-vous de disponible (pensant naïvement en avoir un dans la journée): rien avant mardi matin.

Va pour mardi matin alors, après tout je n’ai guère le choix. Heureusement, les éventuels symptômes sont aux abonnés absents.

Mardi le test:

Le matin, je me rends donc à l’hôpital afin de passer ce fameux test de dépistage, synonyme (s’il est négatif) de sésame mettant fin à ma quarantaine.

Arrivée à l’accueil, première surprise: la fameuse prescription du médecin, qui devait être envoyée directement à l’hôpital, n’y est pas (heureusement que j’avais pensé à l’imprimer, au cas où). Réponse de l’infirmière à l’accueil: « nous ne recevons jamais de prescriptions ainsi, sachez-le si à l’avenir un médecin vous dit qu’il nous l’envoie! » Me voilà prévenue.

Deuxième surprise: mon rendez-vous n’a pas été enregistré, je ne suis pas dans leur listing… Là, la moutarde me monte un peu au nez. Te veel is te veel. La situation n’est déjà pas des plus agréables, si en plus rien n’est fait pour nous aider… On prend quand même note de mes données, coordonnées, prescription… et on m’envoie attendre dans une salle d’attente (bien remplie mais chaises espacées).

Finalement je serai même appelée avant l’heure de mon rendez-vous. En 3 minutes top chrono, le temps de se faire passer un coton tige dans la bouche puis dans les narines, de mettre le tout (avec la prescription) dans un petit sac en plastique qui sera envoyé au laboratoire pour analyse, et le tour est joué…

Il ne me reste plus qu’à récupérer ma voiture au parking et à attendre les résultats. Allez courage plus que 48 heures à attendre!

Moralité: l’expérience des autres m’a démontré que ce parcours du combattant.e peut être nettement raccourci si vous avez un médecin de famille. Note pour moi-même : dénicher un médecin traitant pour la prochaine pandémie.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire