Robert Vertenueil © BELGA

« On assiste à un hold-up démocratique et social », dénonce la FGTB

« On aurait pu se réjouir du départ de la N-VA. Cela aurait pu marquer un frein dans la politique rétrograde menée par le gouvernement Michel-De Wever. Mais on assiste à un hold-up démocratique et social », a estimé lundi matin lors d’un point presse le président de la FGTB, Robert Vertenueil, au sujet de la nouvelle coalition fédérale. « Avec 52 sièges sur 150, qui ce gouvernement représente-t-il encore? « 

« On aurait pu se réjouir du départ de la N-VA. Cela aurait pu marquer un frein dans la politique rétrograde menée par le gouvernement Michel-De Wever. Mais on assiste à un hold-up démocratique et social », a estimé lundi matin lors d’un point presse le président de la FGTB, Robert Vertenueil, au sujet de la nouvelle coalition fédérale. « Avec 52 sièges sur 150, qui ce gouvernement représente-t-il encore? « 

Robert Vertenueil s’inquiète notamment du fait que le gouvernement ne demande pas la confiance du parlement. « Ça nous donne surtout un ton qui nous inquiète, car cela veut dire que ce gouvernement va continuer à s’asseoir sur des éléments fondamentaux d’un fonctionnement démocratique. (…) Il va continuer dans la ligne qui était la sienne. On a tout de suite compris que les accointances avec la N-VA vont continuer. »

« Nous ne sommes pas dupes », a-t-il ajouté en faisant écho aux priorités énoncées par le Premier ministre Charles Michel dimanche, qu’il s’agisse de la sécurité sociale, du pouvoir d’achat ou encore du climat. « Ce sont des thèmes choisis en fonction de l’actualité. » La FGTB « prend acte » et déplore par ailleurs la volonté du monde patronal « de ne plus jouer le jeu » de la concertation sociale, puisqu’il « s’autorise à négocier les conditions de travail et de rémunération pour les années à venir directement avec le gouvernement ».

« Ils sont en train d’essayer de troquer avec ce gouvernement le fait qu’on appliquerait quand même le ‘job deal’ mais en contrepartie, ils disent qu’on pourrait essayer de dégager une marge. Or, je rappelle que la négociation de la marge, elle est censée se faire avec les partenaires sociaux, pas entre le gouvernement et les patrons. (…) J’espère que ce n’est qu’un mauvais signal et qu’ils vont se reprendre. » Les actions prévues vendredi prennent « d’autant plus de sens », poursuit le président du syndicat socialiste.

« Il y a lieu de rétablir un semblant de démocratie dans ce pays. Nous allons mettre les patrons et les hommes politiques devant leurs responsabilités. » Le syndicat prévient: il y aura des grèves en beaucoup d’endroits et de secteurs, avec des entreprises à l’arrêt. D’autres actions « plus originales » voire « plus ciblées » sont aussi prévues.

La FGTB demande « très clairement » que le message sur la question du pouvoir d’achat soit entendu, et ne « se contentera pas de clopinettes pour nous endormir », assure Robert Vertenueil. « Nous voulons une marge salariale sérieuse, à la hauteur, et des résultats obtenus par les entreprises, et de l’augmentation de la productivité. C’est la seule manière de régler le problème. » Le gouvernement doit aussi s’attaquer à une « véritable politique fiscale correcte, avec pour commencer une baisse de la TVA sur l’électricité et le mazout de chauffage ».

Enfin, la pension « doit être revalorisée avant d’imaginer toute autre » question à ce sujet, conclut-il. « Nous voulons un relèvement de l’âge légal à 65 ans, une revalorisation des pensions minimum avec 500 euros et la prise en compte sérieuse de la pénibilité. » « On a un peu l’impression qu’on assiste à une grande farce, la farce des politiques », conclut Robert Vertenueil.

Belga

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