« Olivier Vandecasteele allait être condamné à mort »

A la Chambre, le ministre de la Justice a expliqué pourquoi le gouvernement était passé par l’article 167 de la Constitution pour libérer Olivier Vandecasteele.

Nous avions des informations selon lesquelles Olivier Vandecasteele allait être condamné à mort. » Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a expliqué jeudi à la Chambre les raisons qui ont conduit le gouvernement à recourir à l’article 167 de la Constitution pour aboutir à la libération de l’humanitaire belge emprisonné en Iran pendant 455 jours.

Dès la libération, l’exécutif a justifié ce recours en raison d’une menace « grave, imminente et permanente » pour la Belgique. Selon Vincent Van Quickenborne (Open Vld), il s’agissait non seulement du fait qu’Olivier Vandecasteele allait être condamné à mort, mais aussi la menace d’arrestations arbitraires de Belges en Iran ou dans des pays amis de ce régime. « Nos services de sécurité disent que la menace a diminué », a rappelé le ministre de la Justice.

Olivier Vandecasteele, condamné à mort ? « Son sort était lié à celui de ce diplomate »

Olivier Vandecasteele a été remis à la Belgique en échange d’Assadolah Assadi, un diplomate iranien condamné en Belgique pour terrorisme pour un projet d’attentat en France contre l’opposition iranienne. « Le sort de M. Vandecasteele était lié au sort de ce diplomate. C’est la réalité. Ceux qui disent autre chose ne connaissent pas le dossier », a conclu Vincent Van Quickenborne.

La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR), a de son côté indiqué que M. Assadi faisait l’objet d’une interdiction d’entrée dans la zone Schengen et d’une notice bleue d’Interpol. « Tout mouvement hors d’Iran sera signalé« , a-t-elle assuré. Ces réponses n’ont pas convaincu les députés d’opposition Peter De Roover (N-VA), Ellen Samyn (Vlaams Belang) et Sophie Rohonyi (DéFI) qui interpellaient le gouvernement à ce sujet. « La Belgique a agi exactement comme l’espérait le régime iranien« , a déploré Mme Rohonyi, appelant à abroger le traité de transfèrement conclu avec ce pays qui « légalise cette odieuse diplomatie des otages. » « Traité ou pas, échange de prisonniers ou pas, il continuera sa diplomatie des otages », a réagi le député de la majorité Malik Ben Achour (PS) sur Twitter.

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