Bart Neys

Nous ne devons pas accepter des textes comme le Pacte sur les migrations des Nations Unies sans l’accord formel des citoyens.

Bart Neys Fondateur du parti referendum

Suite à la commotion créée par le Pacte des Nations Unies concernant les migrations, et la création du gouvernement Michel II sans la N-VA, Bart Neys du parti Référendum plaide pour que chaque engagement international que notre pays pourrait prendre soit soumis au référendum.

Le cirque « Marrakech » est la énième preuve de ce qu’une démocratie parlementaire n’est pas efficace. Les 150 membres du Parlement (au niveau fédéral) et les 15 ministres (au niveau fédéral) ne peuvent pas étudier à fond tous les accords et pactes internationaux qui sont discutés en même temps.

Ainsi je me pose la question de savoir combien de membres du Parlement – et même de membres du gouvernement – ont lu en entier et parfaitement compris le texte du Pacte des migrations de l’ONU que Louis Michel est allé soutenir à Marrakech. Il faut observer comme peu d’extraits de ce texte sont cités…

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Il ne s’agit pas de mauvaise volonté, ils n’ont tout simplement pas le temps de lire à fond, d’étudier et de se former une opinion sur ce texte qu’ils doivent déjà passer au vote.

Nous passons trop vite aux nouvelles décisions, nous ne nous donnons pas le temps d’étudier leur impact possible.

Et puis quelqu’un se réveille mais il est trop tard pour changer quoi que ce soit au texte « auquel on a déjà travaillé deux ans ». Il est donc plus que temps de ne plus laisser les décisions uniquement aux membres du parlement. Les citoyens doivent avoir la possibilité non seulement d’élire les membres du parlement mais aussi de proposer eux-mêmes des lois et de voter à leur sujet.

Une décision concernant et incluant tous les citoyens, permet de faire appel à beaucoup plus de connaissances et de capacité de jugement. On peut faire la comparaison avec un réseau où tous les serveurs sont reliés et où la capacité de calcul monte en flèche. Il en est de même en cas de consultation populaire : d’avance, un grand nombre de personnes sont concernées ce qui augmente la qualité du débat et permet une meilleure décision ensuite. Cette décision aura l’appui des citoyens, ce qui permet un formidable gain de légitimité.

Nous ne devons pas signer d’accords internationaux sans l’accord explicite des citoyens. Une démocratie où les politiciens demandent le respect des citoyens suppose bien évidemment que les politiciens à leur tour respectent les citoyens. Nous pouvons prendre l’exemple de la Suisse où les accords internationaux, les transferts de compétences et changements dans la constitution doivent toujours se faire par l’intermédiaire de votations. En Suisse les citoyens ont aussi la possibilité de faire des propositions de lois et de voter ensuite.

Les citoyens sont des travailleurs, des entrepreneurs, des investisseurs et, en principe, ils sont actionnaires dans la société. Leur voix a donc une importance fondamentale et, dans une démocratie réelle, ils devraient pouvoir avoir le dernier mot. Parmi les citoyens on trouve aussi des spécialistes qui peuvent avoir une opinion de valeur, bien fondée, même quand il s’agit d’accords internationaux ou de décisions économiques.

Apparemment, une majorité de la population n’est actuellement pas satisfaite du contenu du pacte. Les seules sondages que nous avons pu voir venaient, l’une de la VRT, l’autre du journal ‘Het Laatste Nieuws’. Dans les deux cas, la majorité s’est exprimée contre le pacte. Le moins qu’on puisse dire est que les citoyens se posent des questions au sujet de ce pacte et que’ils n’ont pas l’aire d’êtres tous enthousiastes.

u0022Pourquoi n’avons-nous pas proposé aux citoyens de choisir?u0022

Oui, pourquoi les citoyens n’ont-ils pas pu choisir ? Cela aurait déjà été un élément positif pour le climat politique en Belgique. Maintenant ce pacte est ressenti comme un élément de division qui a créé des frustrations bien inutiles, une polarisation, une atteinte à la paix et même le départ de la N-VA du gouvernement fédéral.

Aux membres du Parlement je suggère de se préoccuper de leur propre crédibilité face aux citoyens de ce pays. Ce n’est pas la communauté internationale qui les a mandatés mais bien les citoyens de ce pays qui les payent pour leur travail et envers qui ils sont responsables.

Prenons donc exemple sur la Suisse. Donnez aux politiciens la responsabilité de la gestion journalière du pays mais cessez d’exclure les citoyens du pouvoir législatif dont ils sont les légitimes détenteurs.

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