Jan Jambon © ISOPIX

Migrants : La police ouvre une enquête interne après les fuites

La police a ouvert une enquête interne après la fuite d’informations concernant les actions annoncées par le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, pour interpeller des étrangers en séjour illégal, a indiqué ce dernier sur le plateau de « Ter Zake » (VRT).

« Les agents sont liés par le secret professionnel. Ce n’est pas acceptable que des actions soient rendues publiques à l’avance », a-t-il dit. La nouvelle a circulé dès vendredi qu’une action serait menée dimanche soir pour interpeller des migrants sans papier. En réaction, la plateforme citoyenne d’accueil des réfugiés a lancé un appel à former une chaîne humaine autour du Parc Maximilien et de la Gare du Nord qui a rassemblé près de 3.000 personnes.

Dès dimanche soir, le président de la Ligue des droits de l’homme, Alexis Deswaef, s’est réjoui de l’action des « lanceurs d’alerte » au sein de la police fédérale, alors que les bourgmestres des communes concernées avaient fait savoir que leurs polices locales ne participeraient pas à l’action.

L’action a finalement été menée dans les gares bruxelloises et les trains qui desservent la capitale. Elle a mené à l’interpellation de 17 personnes, dont 4 qui ont été conduites vers un centre fermé.

Le ministre n’estime pas que sa politique est sabotée par ses propres services. « C’est un peu réducteur. La police en tant qu’organisation est bien plus forte qu’une personne qui organise des fuites », a-t-il dit.

Vendredi, l’organisation Médecins du monde a présenté plusieurs témoignages de migrants victimes de brutalités policières. Une enquête est ouverte, a expliqué le ministre.

Contenu partenaire