© Image Globe

Michelle Martin : décision à 16 heures

Le procureur général près la cour d’appel de Mons, Claude Michaux, rencontrera la presse ce mardi à 16h (dans son bureau, au 3ème étage des cours de justice, rue des Droits de l’homme n°1, à Mons) pour annoncer s’il introduit ou non un pourvoi en cassation contre la décision de libération de Michelle Martin.

Le Tribunal d’Application des Peines a rendu lundi un avis favorable à la libération de Michelle Martin, condamnée en juin 2004 à une peine de 30 ans de prison. S’il estime que cette décision comporte un vice, le parquet général a la possibilité de se pourvoir en cassation. Le délai de recours expire ce mardi à 16h. C’est à ce moment que le procureur général communiquera officiellement sa décision.

Si aucun pourvoi n’est introduit, la libération de Michelle Martin sera effective, cela un peu moins de 15 ans après son incarcération.

La libération est assortie de conditions (poursuivre l’indemnisation des victimes, ne pas se rendre ou résider dans les régions où habitaient et où ont été enlevées Julie, Mélissa, An et Eefje, ne pas avoir de contact avec la presse, ne pas prendre contact avec les victimes et leurs ayant-droits).

Le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, a précisé que la libération ne serait pas immédiate. Michelle Martin devrait être expatriée en France, où elle séjournerait dans un couvent. Des contacts doivent encore être pris avec les autorités françaises, notamment pour s’assurer que les conditions de sa libération seront bien respectées.

Une décision rendue « dans l’improvisation »

L’avis du Tribunal d’Application des Peines a été rendu « dans l’improvisation », selon l’avocat de Sabine Dardenne, Me Jean-Philippe Rivière. Ce dernier s’étonne en effet des propos du ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, selon lesquels des contacts doivent encore être pris avec la France pour voir si elle acceptera d’accueillir Michelle Martin.

« Dans un cas comme celui-ci, je pense qu’on doit s’inquiéter de la faisabilité du plan de reclassement avant de rendre une décision », a commenté Me Rivière.

Ce dernier s’étonne également que les conditions de la libération ne visent pas l’environnement géographique de Laetitia Delhez et de Sabine Dardenne, les victimes encore en vie de Marc Dutroux. Le TAP interdit en effet à Michelle Martin de ne pas se rendre ni de résider là où ont été enlevées et où résident les familles d’An, Eefje, Julie et Mélissa, mais rien ne concerne le Hainaut et le Luxembourg, où habitent Sabine et Laetitia.

« Ce sont toujours les deux victimes oubliées… Je ne sais cependant pas expliquer pourquoi. Peut-être parce que nous n’assistions pas à la dernière audience? Mais ce jour-là, nous étions convoqués à 9H au TAP de Mons pour Martin et à 9H30 à Ittre, à 50 kilomètres de là, pour Lelièvre. Nous avons choisi de ne nous rendre à aucune des deux audiences pour ne pas donner l’impression qu’on favorisait la détention de l’un ou de l’autre », a encore indiqué Jean-Philippe Rivière.

Levif.be avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire