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Marianne Thyssen veut rassurer

Opération séduction de Marianne Thyssen, la présidente du CD&V, qui, dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, a demandé à rencontrer les patrons wallons, au grand étonnement de ceux-ci.

Le CD&V veut se montrer sous son jour le plus fréquentable à des leaders d’opinion wallons, dans la perspective de la formation du prochain gouvernement, que Mme Thyssen se verrait bien diriger.
N’ayez pas peur, a-t-elle laissé entendre, « nous ne voulons pas remettre en cause les solidarités, ni interpersonnelles ni interrégionales, mais nous voulons plus de compétences aux entités fédérées, et une plus grande responsabilité financière. »

La régionalisation de l’IPP (Impôt des personnes physiques), par exemple n’est pas un tabou, car « quand on est responsable de la collecte de l’argent, on le dépense de façon plus efficace que quand on le reçoit ».

Les patrons de l’Union wallonne des entreprises ont entendu ce qu’ils voulaient entendre : il n’y aura pas de taxes nouvelles, il y aura moins de charges administratives et plus d’aide à la recherche, on gardera les intérêts notionnels, on ne touchera pas à l’impôt des sociétés, on favorisera la compétitivité…

Mais aussi ce qui les inquiète : plus de pouvoir aux Régions. Alors que, de leur point de vue, la régionalisation est un échec, qui leur a fait perdre des parts de marché, qui a multiplié le nombre de ministres et de fonctionnaires, qui a « déshabillé l’Etat », qui a provoqué l’instabilité actuelle qui « donne une image déplorable de la Belgique sur les marchés étrangers ».

M.D.

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