Manifestation Iran
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Manifestation à Bruxelles: « Nous sommes de tout cœur avec le peuple iranien »

Quelque 1.200 personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles, samedi après-midi, pour marquer leur soutien au mouvement contestataire qui secoue l’Iran depuis quelques semaines.

Des manifestations ont débuté, dans ce pays d’Asie de l’Ouest, le 16 septembre après la mort de l’Irano-kurde Mahsa Amini à l’hôpital. La jeune femme avait été arrêtée trois jours plus tôt pour ne pas avoir respecté les codes vestimentaires stricts en vigueur dans la République islamique par rapport au port du voile.

   « Nous descendons dans les rues de Bruxelles aujourd’hui pour montrer au peuple iranien qu’il n’est pas seul, que nous sommes à ses côtés », déclare Fariba Amarkhizi, membre de l’une des associations organisatrices. « Il est clair que le peuple iranien en a assez de ce régime religieux, théocratique et dictatorial. Et malheureusement, le régime répond toujours (à la contestation) par la violence et les effusions de sang. »

   « Pour nous, Iraniens vivant à l’étranger, c’est une période très difficile », ajoute un autre manifestant. « Nous sommes de tout cœur avec le peuple iranien et la lutte qu’il mène pour la liberté. Nous remercions tous ceux qui sont présents aujourd’hui. »

   La manifestation s’est élancée de Place du Trône, avec à sa tête un groupe important de femmes, pour rallier le rond-point Schuman en fin de parcours. Sur place, de nouveaux rassemblements ont eu lieu samedi. Des Iraniens se sont à nouveau rassemblés samedi dans les rues de la ville d’Ardabil (nord-ouest), selon des vidéos partagées sur Twitter.

   Des commerçants se sont mis en grève à Saghez, la ville natale de Mahsa Amini dans la province du Kurdistan (nord-ouest), et à Mahabad (nord), d’après le média en ligne 1500tasvir, qui recense les violations des droits humains.

   « Des écolières dans le village de Ney à Marivan (ouest) ont provoqué des feux dans la rue et crié des chants antigouvernementaux », a indiqué Hengaw, un groupe de défense des droits des Kurdes d’Iran basé en Norvège. Des jeunes ont également manifesté dans les universités de Téhéran, d’Ispahan (sud) et de Kermanshah (nord-ouest), selon des images partagées en ligne.

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