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Magnette annonce une grande opération de réflexion

Le Vif

L’année 2013 sera pour le PS l’occasion de « relancer une grande opération de réflexion collective », a indiqué jeudi soir le nouveau président du PS, Paul Magnette, refusant pour autant de voir le parti se lancer d’ores et déjà dans la campagne menant à 2014.

Il va falloir continuer à « gouverner », à tous les échelons de pouvoir, a-t-il ajouté en semblant vouloir imprimer sa marque, mais aussi aller à la rencontre du terrain, dans les fédérations, et « renouer des contacts étroits » avec les partenaires syndicaux, mutuellistes et associatifs. Tout cela doit aboutir à un « projet » pour 2014. Il faut pouvoir « transformer la colère en force de changement », a souligné le nouveau leader (faisant fonction) alors que les annonces de fermeture se suivent dans les bassins industriels. Faire « le deuil d’une industrie dépassée serait une erreur », a-t-il dit, évoquant l’immense importance de l’acier pour les transports publics, des immeubles performants, les voitures de demain. A propos de ces drames d’Arcelor et de Genk, Paul Magnette a souligné la nécessité d’une « réaction européenne », revendication que portent le Premier ministre Elio Di Rupo au fédéral, ainsi que Rudy Demotte et Jean-Claude Marcourt à la Région.

Evoquant ces leviers, Paul Magnette a également mis en évidence l’importance de la cohérence institutionnelle qui doit animer le parti. « Le fait régional est une évidence », a-t-il lancé mais « la solidarité entre la Wallonie et Bruxelles est aussi une évidence ». Tout cela sera clarifié de sorte que plus personne ne pourra trouver « nuances » ou « divergences » entre les courants qui traversent le parti. Le PS se positionne alors que certains n’hésitent pas à déjà évoquer une septième réforme de l’Etat. Mais « au nord du pays, de nombreuses voix, et pas des moindres, s’élèvent pour demander que l’on fasse fonctionner cet Etat fédéral réformé avant d’envisager une septième affaire », a fait observer Paul Magnette, voyant le PS comme un rempart institutionnel et économique.

Car il faudra continuer à gouverner, a dit le nouveau chef de file du parti, et aussi, à cet égard, « expliquer notre action, et accepter d’en débattre ». « Certains nous demandent d’arrêter de dénoncer les ravages du nationalisme, d’arrêter de critiquer la droite », s’est étonné Paul Magnette. Nouveau président d’un parti duquel est issu le Premier ministre, il a assuré que le PS garderait « la plénitude de sa liberté d’expression, et l’intégralité de ses valeurs ». Après un Thierry Giet gestionnaire qui a accompagné un Elio Di Rupo tenu à devoir de neutralité, Paul Magnette est observé dans ses nouvelles fonctions. « Que cela plaise ou non, nous continuerons à dire, sereinement mais avec fermeté, qu’il est profondément injuste, et économiquement inefficace, de taxer davantage les travailleurs que les rentiers qui se content de faire fructifier leur capital », a-t-il scandé.



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