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Lutte contre l’EI : le gouvernement prolonge la mission de quatre F-16 en Irak-Syrie

Un conseil des ministres électronique a validé vendredi la prolongation de la mission de quatre chasseurs-bombardiers F-16 en Irak et en Syrie jusqu’à la fin de l’année pour pallier un renoncement des Pays-Bas, tout en réduisant le nombre d’appareils et leurs activités.

La décision a été prise à l’initiative du ministre de la Défense, Steven Vandeput. Elle avait été annoncée jeudi par le Premier ministre Charles Michel qui effectuait une visite de travail de trois jours au Canada. Les Pays-Bas assureront pour leur part, conformément à l’accord d’alternance conclu avec la Belgique sous le nom de « flip-flop » – mais qu’ils n’ont pas respecté en se déclarant en début d’année incapables d’assurer la mission au cours des six derniers mois de 2017 -, la protection du sol du détachement belge déployé sur la base aérienne d’Azraq.

La demande de prolongation avait été formellement adressée à la Belgique le 9 mai par les Etats-Unis à la suite de l’impossibilité des Pays-Bas d’assurer cette mission, rompant le principe de relève mutuelle (baptisé « flip-flop » par les militaires) convenu entre Bruxelles et la Haye.

La mission des aviateurs belges, qui a repris en juillet dernier pour une durée d’un an, en alternance avec les Pays-Bas, devait en principe se terminer fin juin. Mais La Haye a fait savoir que sa force aérienne ne pouvait assurer, pour des raisons budgétaires et de fatigue, la relève du contingent belge avant le 1er janvier prochain.

La Belgique va fournir quatre F-16 du 1er juillet au 31 décembre, appuyés par 110 militaires (dont vingt temporaires). Une équipe de la « Red Card Holder Team » composée de quatre personnes sera basée au Qatar. « Les missions opérées par nos appareils auprès de la coalition anti-Dech resteront inchangées. Mais les heures de vol vont passer de 400 à 250 par mois », a fait savoir le ministre de la Défense, Steven Vandeput. Le coût de l’extension de l’opération est d’environ 17 millions.

Ce coût ne sera pas à la charge de la Défense, s’est réjoui vendredi après-midi M. Vandeput (N-VA) à l’agence Belga lors d’une cérémonie militaire à Beauvechain. Le financement a été rendu possible par une série de mesures techniques, ont précisé des spécialistes du dossier.

La Belgique a déployé depuis octobre 2014 six avions de combat F-16 en Jordanie, d’où ils opèrent contre des objectifs terrestres de l’EI (alias Daech, selon son acronyme arabe) en Irak et depuis l’été dernier en Syrie. Ces appareils ont franchi le 8 juin le cap des 8.000 heures de vol réalisées en conditions de guerre, a précisé la composante Air.

La force aérienne néerlandaise attend pour sa part du futur gouvernement de La Haye l’aval pour assurer la succession des Belges à partir du 1er janvier 2018.

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