Le centre de coordination des associations flamandes, l’OVV, a appelé les présidents des partis francophones du gouvernement fédéral (MR et Engagés) à « soutenir une réforme en profondeur de l’État ».
« Pour que les réformes mises en œuvre aujourd’hui aient une chance de réussir, l’État belge doit être réformé en profondeur », réclame l’OVV (Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen), qui regroupe des cercles nationalistes allant de la gauche à l’extrême droite, et qui vise à préparer l’indépendance de la Flandre. Dès lors, les entités fédérées, Wallonie et Flandre, doivent se voir confier davantage de compétences en matière de fiscalité, de soins de santé, de marché du travail et de sécurité sociale, selon l’OVV.
« Avec ces leviers en main, les régions peuvent fixer leurs propres priorités et mener des politiques significatives adaptées aux besoins de la population. C’est la seule façon pour la Wallonie de sortir du bourbier et de rejoindre la Flandre, moteur économique de la Belgique », plaide-t-il dans cette lettre ouverte publiée mercredi.
« Le Mouvement flamand ne veut rien d’autre qu’une Wallonie prospère. Pour ce faire, il est important de donner toutes les chances à l’esprit d’entreprise », ajoute le centre. Selon lui, le Parti socialiste (NDLR: désormais dans l’opposition tant au fédéral qu’en Wallonie) refuse toute réforme, car ce serait la base de ses victoires électorales. L’OVV espère que les deux partis actuellement au pouvoir en Wallonie, à avoir le MR et les Engagés) veulent contribuer à la mise en œuvre de ces réformes. Mais pour éviter que tout effort ne soit réduit à néant en 2029, l’OVV souhaite « que ce gouvernement fédéral travaille à une réforme profonde de l’État dont le confédéralisme serait la base« .
L’accord de gouvernement prévoit que « le Premier ministre (Bart De Wever) préparera, sous forme de textes législatifs, des propositions sur la répartition des compétences, les règles de financement et les institutions, etc. » Et ajoute que « ce travail est réalisé avec le soutien de spécialistes constitutionnels et d’experts des deux groupes linguistiques ».