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L’Irak commettrait une erreur en demandant le retrait de la coalition anti-EI

L’Irak commettrait une erreur en demandant le retrait de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en réaction à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant en Irak, Abou Mehdi al-Mouhandis, vendredi à Bagdad, a affirmé mardi le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin.

« Elle (la coalition anti-EI, à laquelle participent quelque 80 pays et organisations, dont la Belgique) est nécessaire » pour éviter la résurgence de ce groupe terroriste, a a-t-il déclaré au micro de la chaîne de radio Bel RTL dont il était l’invité.

M. Goffin (MR), qui est également ministre de la Défense, a souligné que la résolution votée dimanche par le parlement irakien « n’est pas une obligation pour le gouvernement » de Badgad. « Il lui appartiendra (au gouvernement) de prendre une décision », a souligné le chef de la diplomatie belge.

Lors d’une séance extraordinaire en présence du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi, ce parlement avait adopté une motion demandant au gouvernement de « mettre fin à la présence des troupes étrangères » en Irak. Mais la motion du parlement, adoptée à main levée par les 168 députés présents, sur 329, n’est pas contraignante et le gouvernement irakien n’y a pour le moment pas donné suite.

M. Goffin a par ailleurs qualifié de « confusion évidente » l’envoi, par erreur, d’une lettre du commandant des forces américaines en Irak, le général William H. Seely, aux autorités militaires irakiennes sur le « repositionnement » de ses troupes dans le pays en vue d’un retrait.

Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a affirmé lundi qu' »aucune décision n’a été prise de quitter l’Irak ». « Point », a ajouté le chef du Pentagone devant la presse.

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