L’espionnage chinois frappe à nouveau: une députée Open Vld visée

Un nouveau cas d’espionnage d’une parlementaire belge a été révélé. La députée Goedele Liekens (Open Vld) a été victime d’un piratage informatique, venant vraisemblablement de Chine, a-t-elle expliqué sur les ondes de Radio 1.

Ce cas s’ajoute à ceux de Samuel Cogolati (Ecolo-Groen), Georges Dallemagne (Les Engagés) et Els Van Hoof (CD&V). 

Le piratage de Mme Liekens s’est produit via un courriel qui a permis d’installer un logiciel malveillant sur son ordinateur. L’origine de ce mail attire l’attention puisqu’il venait, soi-disant, de Steven Creyelman (Vlaams Belang). Ce député d’extrême-droite a été contraint de démissionner de ses fonctions dans deux commissions à huis clos à la Chambre à la suite des révélations sur les liens de son frère Frank avec un agent chinois et l’influence qu’il aurait subie de ce fait.

Rejointe par le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, la députée plaide pour la désignation d’un officier de sécurité à la Chambre qui pourrait venir en aide aux députés victimes de tels actes et la mise en place d’un système de communication sécurisé. 

« La Chambre vit encore au siècle passé », a-t-elle affirmé. La désignation d’un officier de sécurité rejoint une recommandation faite dans un rapport récent par le Comité R. L’organe de contrôle des services de renseignement a préconisé cette solution, parmi d’autres, pour permettre à la Chambre de recevoir des informations classifiées.

Dans le cas de M. Creyelman, il est apparu que personne dans l’assemblée n’avait été mis au courant des informations qui le concernaient alors même que les deux commissions dans lesquelles il siégeait – la commission des achats militaires et la commission de suivi des opérations militaires- sont amenées à examiner des dossiers classés secret Défense.

Les cas de piratage chinois à la Chambre ne sont pas limités à des députés. En mai 2021, le jour où la commission des Relations extérieures devait entendre des Ouïghours victimes de la répression chinoises, le système informatique de l’assemblée, comme celui d’autres institutions, avait été mis hors service à la suite d’une attaque informatique attribuée depuis lors à la Chine. Le 30 avril dernier, le Bureau de la Chambre a décidé de se constituer partie civile.

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