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Les Wallons maîtrisent mieux les connaissances sur le VIH que les Flamands

François Remy
François Remy Journaliste

Plus de 6 Belges sur dix partagent au moins une idée fausse au sujet des modes de transmission du VIH. Et un peu moins d’une personne sur deux perçoit clairement la gravité du sida.

Ces chiffres interpellants, à plus d’un titre, proviennent de la dernière enquête de l’Institut scientifique de santé publique. Ils révèlent d’ailleurs que 30% des Flamands croient que le virus peut se propager par une piqûre de moustique ou par un baiser… sur la bouche.

Il ne s’agit pas de jeter de l’éther sur des plaies communautaires. Mais nos décideurs de politiques de prévention ont de nouvelles raisons de s’inquiéter face au manque de connaissances sur les dangers du VIH. Surtout au nord du pays. Contre toute attente, les habitants de la Région flamande ne semblent pas maîtriser comme leurs voisins bruxellois ou wallons des notions élémentaires sur le virus du Sida.

Il ressort en effet de l’Enquête de santé 2013 publiée par l’Institut scientifique de santé publique (ISP) que seuls 37% des Flamands ont conscience des moyens inefficaces pour se protéger du risque de transmission sexuelle. Contre 52% de leurs homologues bruxellois et wallons.

De même, la proportion de personnes qui mesurent toute la gravité et l’incurabilité du VIH/sida est moins élevée en Flandre (45%) que dans le reste du pays.

Détails de taille

Au sein de la population flamande, 4 personnes sur dix pensent à tort que le VIH peut se transmettre lors d’un don de sang. Plus alarmant encore, 30% estiment qu’il est possible d’être contaminé par une piqûre de moustique ou en embrassant quelqu’un sur la bouche. Deux personnes sur dix persistent même à croire qu’elles s’exposent à des dangers en buvant dans le verre de quelqu’un.

Quant aux mesures de protection, 59% ne savent pas que choisir un partenaire qui paraît en bonne santé ne protège pas contre le VIH. Tout comme 44% pensent que se retirer avant l’éjaculation est une bonne mesure de sécurité.

Il convient de noter également que la diminution dans le temps du nombre de personnes qui repèrent les moyens de protection pertinents est plus accentuée en Région flamande que dans les deux autres régions.

Et faut-il encore souligner que le recours au test de dépistage se veut moins courant au nord de la Belgique : 4% des habitants en Flandre, contre 7% en Wallonie et 13% en Région bruxelloise.

Il y aurait moyen de continuer l’énumération de ces statistiques édifiantes. En synthèse, ces résultats indiquent surtout un recul généralisé des connaissances et, par là, un sentiment de banalisation inversement croissant. Cela suggère de fournir d’importants efforts de sensibilisation et d’éducation sexuelle.

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