Les Maldives votent 18 mois après l’éviction de l’ancien président
(Belga) Les habitants des Maldives se pressaient samedi devant les bureaux de vote pour élire leur président, un an et demi après des troubles qui ont conduit à l’éviction du chef de l’Etat d’alors, au sein de cette jeune démocratie.
Parmi les quatre candidats en lice, Mohamed Nasheed, premier président démocratiquement élu et démis de ses fonctions en février 2012, fait figure de favori. L’archipel de l’océan Indien, réputé pour ses plages paradisiaques, avait alors connu une sévère crise politique. M. Nasheed, ancien plongeur sportif et militant en faveur de la démocratie vainqueur des premières élections libres en 2008, avait dénoncé un « coup d’Etat » après sa démission consécutive à la mutinerie d’officiers de police. Il a accusé le vice-président de l’époque, Mohamed Waheed, qui lui a succédé, d’avoir comploté avec l’ancien autocrate ayant longtemps dirigé le pays, Maumoon Abdul Gayoom, pour le renverser. L’accession au pouvoir de M. Waheed a déclenché plusieurs mois de protestations et d’incidents violents. Pour le scrutin en cours, Mohamed Nasheed affiche sa confiance dans sa capacité à remporter les élections dès le premier tour tandis que Mohamed Waheed est crédité d’une faible base de soutiens politiques. Le président renversé jouissait d’une bonne cote de popularité grâce à ses programmes sociaux et son activisme en matière de lutte contre le réchauffement climatique mais il s’était attiré l’inimitié des riches hommes d’affaires ayant fait fortune dans le tourisme. Les deux autres candidats sont un magnat du tourisme, Gasim Ibrahim, et le demi-frère de Maumoon Abdul Gayoom, Abdulla Yameen. Si aucun candidat ne remporte plus de 50 pc des votes, un second tour aura lieu le 28 septembre. (Belga)
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