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Les élections, une aubaine financière pour les partis

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Les résultats des élections ont des conséquences sur le financement public des partis politiques. Si le Vlaams Belang rafle la mise côté flamand, ce sont Ecolo et le PTB qui font une belle opération côté francophone.

Dans notre pays, le financement des partis est en grande partie public. Le but : éviter que des entreprises ou des fonds privés n’influencent trop les campagnes électorales et, par conséquent, les résultats des élections. Le financement, public donc, prend la forme d’une dotation annuelle versée mensuellement, et d’un montant forfaitaire par vote recueilli. Si côté flamand la KU Leuven a fait le calcul au lendemain des élections, L’Echo l’a fait côté francophone dans son édition de ce mercredi. Le quotidien précise toutefois que les estimations sont à prendre avec « quelques pincettes », car le manque de données précises pourrait donner lieu à de légères différences avec les chiffres officiels. L’occasion de comparer les gains – et les pertes – de toutes les formations belges. Sans surprise, ce sont les partis qui ont progressé aux élections – Ecolo et PTB, et dans une moindre mesure DéFI – qui raflent la mise côté francophone, aux dépens des partis traditionnels.

Voici l’évolution du financement public des partis, sur base des chiffres estimés par L’Echo pour les partis francophones (exprimés en millions d’euros):

PS : 9,49 > 7,81

MR : 8,02 > 6,29

PTB : 1,02 > 5,42

Ecolo : 1,99 > 4,98

cdH : 4,32 > 3,05

DéFI : 0,77 > 0,84

PP : 0,53 > 0

Légende : en gras, les partis dont le financement public augmente

Côté flamand, la montée du Vlaams Belang lui fournit de nombreuses ressources supplémentaires. Le plus grand perdant, financièrement parlant, est la N-VA. Une caractéristique frappante du calcul de l’institut Vives de la KU Leuven, c’est qu’une partie des ressources supplémentaires du Vlaams Belang sont dues aux votes en Wallonie. Le parti y avait présenté des listes et a obtenu 18.077 voix. Selon la méthode de calcul utilisée par les chercheurs, ces votes génèrent plus de 83.000 euros de recettes publiques.

Voici l’évolution du financement public des partis, sur base des chiffres estimés par l’institut de recherche Vives, de la KU Leuven, pour les partis flamands (exprimés en millions d’euros):

N-VA : 13,10 > 10,57

Vlaams Belang : 2,27 > 7,78

CD&V : 7,95 > 6,01

Open VLD : 6,38 > 5,66

sp.a : 5,92 > 4,53

Groen : 3,58 > 4,29

Légende : en gras, les partis dont le financement public augmente

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