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Les éditorialistes s’en prennent au CD&V et à la N-VA

Les conditions posées par le CD&V et la N-VA à la reprise des négociations communautaires sont vivement dénoncées dans les éditoriaux publiés jeudi matin par la presse francophone, mais aussi flamande.

Les journaux francophones condamnent unanimement l’attitude des deux partis, en particulier celle des chrétiens-démocrates. Le CD&V « a peut-être gagné des points jaune et noir, mais il a perdu sa réputation », estime Le Soir. « A part tenter pitoyablement de coller à la N-VA, que cherche donc ce parti autrefois responsable et garant de l’intérêt général », s’interroge le quotidien de la rue royale.

La Libre Belgique accuse CD&V et N-VA de « chipoter et diviser », là où la note Vande Lanotte « fixe un cadre, un périmètre qu’il convient de respecter sans pinailler ». L’attitude des deux partis n’est « pasacceptable ».

Sud Presse s’en prend plus particulièrement à leurs visées électorales supposées. « Si c’est ça que la N-VA veut, qu’elle le dise. Si le CD&V parie sur un scrutin pour se refaire une santé, qu’il le dise. Au moins, les choses seraient claires. Mais de grâce, arrêtons ce jeu, c’est indigne ».

Du côté des éditoriaux flamands, Het Nieuwsblad, Het Laatste Nieuws et De Morgen se montrent eux aussi très critiques à l’égard des deux partis réfractaires à la note de Johan Vande Lanotte. « L’ancien cartel ne choisit plus le modèle belge de compromis et de pacification, mais veut apparemment mener une politique de confrontation frontale, où une majorité numérique relative impose ses vues à une minorité », estime Het Nieuwsblad.

Le Morgen accuse le CD&V de jouer au jeu du « parti le plus flamand de Belgique » et estime que l’ex-CVP ruine sa réputation. « Il fut un temps où il était un parti responsable », se demande-t-il.

D’autres quotidiens flamands, comme De Standaard ou De Tijd, sont plus modérés, soulignant seulement l’extrême difficulté d’atteindre un compromis.

Gazet van Antwerpen pointe quant à lui la tactique des différents partis. La volonté apparente du PS de poursuivre les négociations ne serait que « de la poudre aux yeux ». « Cela est davantage lié à la perception qu’au contenu. Les francophones ont peur, encore bien plus que les flamands, de passer pour les ‘zwarte piet’ en cas d’échec ».

Le quotidien anversois estime qu’il est temps de faire le bilan des négociations entamées après les élections, « même si la conséquence inéluctable est l’organisation d’un nouveau scrutin ».

Levif.be avec Belga

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