Interrogé par Radio 1, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) met en garde les « plaisantins » qui lancent de fausses alertes à la bombe. « Nous sommes résolus à retrouver et sanctionner ces personnes. Elles risquent de se voir infliger une peine très lourde ».
Depuis que le niveau d’alerte a été rehaussé, on assiste aux déclenchements presque quotidiens d’alertes à la bombe. Pour autant qu’on sache, toutes les alertes se sont, heureusement, avérées fausses. Si cette recrudescence prouve la tension actuelle, il est évidemment possible qu’il s’agisse de mauvaises plaisanteries.
« Une alerte à la bombe déclenche tout une procédure et cela coûte très cher » souligne Jan Jambon. « Je voudrais faire comprendre aux plaisantins que les fausses alertes à la bombe sont sanctionnées de peines très lourdes. Nous sommes résolus à retrouver et punir ces personnes. Ces sanctions peuvent aller jusqu’à deux ans de prison. J’appelle les gens qui veulent se livrer à ce genre de mauvaises plaisanteries à réfléchir deux fois et à faire preuve de respect à l’égard de la société ».
Travaux d’intérêt général
Juge de paix honoraire, Jan Nolf confirme que l’article 328 du Code pénal prévoit des peines de trois mois à deux ans de prison, éventuellement avec sursis, et une amende de 50 à 300 euros. « En cas de circonstances atténuantes, on inflige parfois des travaux d’intérêt général » ajoute-t-il.
Acte de malveillance
Cependant, Nolf nuance qu’il faut qu’il soit question d' »acte de malveillance ». « Ces derniers temps, beaucoup de citoyens et les services de sécurité sont hypersensibles. Aussi est-il normal qu’il y ait davantage d’alertes, sans qu’elles s’avèrent nécessaires. Si vous agissez de bonne foi, la condition d »acte de malveillance’ n’est pas remplie et le parquet n’engagera pas de poursuite, et même si c’est le cas, vous serez acquitté(e) ».