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L’entreprise russe NLMK menace la Belgique de conséquences désastreuses

Le Vif

L’entreprise russe NLMK a envoyé un avertissement aux autorités belges et européennes sur les « effets dévastateurs » que pourrait avoir la prise de sanctions économiques à l’encontre de la Russie dans le domaine de l’acier, révèle mercredi La Libre Belgique.

Le 25 mars, soit en pleine crise russo-ukrainienne concernant l’annexion de la Crimée, la branche Europe du géant mondial de l’acier a en effet adressé un courrier en ce sens aux gouvernements belge et d’autres pays européens ainsi qu’à la Commission européenne.

En Belgique, NLMK est implantée à La Louvière et à Clabecq (Ittre) et représente environ 1.000 emplois, tandis que la division européenne emploie 2.530 personnes au total. NLMK Europe reçoit l’acier de base des sites de production du même groupe situés en Russie et transforme cette matière première en aciers de haute qualité, explique le quotidien. En cas de sanctions, « une interruption des activités européennes de NLMK pourrait conduire à un retard ou à la cessation de l’approvisionnement d’acier à d’importants utilisateurs finaux en Europe, tels que les engins de constructions, l’automobile et le secteur de l’énergie ainsi que la fermeture temporaire ou permanente des installations de production de NLMK en Europe », prévient l’entreprise

Le géant de l’acier estime en outre que la branche Europe pourrait être lâchée du jour au lendemain par le groupe, étant donné les déficits réguliers de ses usines européennes. « L’aide financière apportée par la société-mère pour soutenir les activités européennes a dépassé les 271 millions euros uniquement pour l’année 2013. L’arrêt forcé du soutien financier de la société-mère pourrait déclencher l’insolvabilité et la fermeture des usines européennes de NLMK.

Cela serait inévitablement suivi du licenciement de milliers de travailleurs dont la masse salariale représentait, en 2013, 161 millions euros. Cela aurait un effet dévastateur pour les régions d’Ittre et La Louvière en Belgique, Vérone en Italie et Frederiksvaerk au Danemark », menace le groupe. Le gouvernement belge confirme, quant à lui, avoir reçu le courrier de NLMK et gérer ce dossier sensible.

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