Le plan pluriannuel de la SNCB inspire plus que de la méfiance en Région bruxelloise

(Belga) En l’état, le projet de plan pluriannuel d’investissement de la SNCB ne satisfait que très peu de demandes de la Région bruxelloise, a affirmé vendredi le ministre-président bruxellois, Charles Picqué, devant le parlement bruxellois, lors d’un débat sur l’offre de transport de la SNCB dans la capitale.

Comme M. Picqué, l’ensemble des intervenants se sont notamment inquiétés tour à tour du retard dans la réalisation du Réseau express régional (RER), de l’insuffisance du nombre de haltes RER et des options envisagées pour faire face à la saturation de la Jonction Nord-Midi. La SNCB a donné son feu vert à la fin du mois de décembre dernier à son projet de plan pluriannuel d’investissement au sujet duquel les différentes entités concernées du pays doivent remettre leur avis. Comme l’ensemble des intervenants dans le débat, Vincent De Wolf (MR) a insisté sur la nécessité de faire du RER un maillon supplémentaire dans l’offre de transport intra-bruxelloise. Jusqu’à présent, le nombre de haltes du RER envisagé par la SNCB est jugé insuffisant. Pour Céline Delforge (Ecolo), si la SNCB n’exploite pas la partie bruxelloise de son réseau au profit de la mobilité dans la capitale, il faudra envisager de permettre à la STIB d’exploiter des trains supplémentaires, lorsque le transport ferroviaire aura été libéralisé. Philippe Close (PS) a quant à lui mis en garde contre l’ouverture d’un chantier pharaonique sur la Jonction Nord-Midi. Pour lui, « il ne faut pas refaire les erreurs du passé pour construire le future ». Dans sa réponse détaillée, M. Picqué a exprimé ses très grandes réserves par rapport aux informations jusqu’ici données par la SNCB à propos de son plan qui ne satisfait que « très peu des demandes » formulées l’an dernier par la Région-capitale. M. Picqué a souligné qu’il était hors de question que la SNCB, dans un souci d’économies, propose des travaux d’infrastructures dommageables pour la vie des quartiers ou qu’elle se livre à des projets immobiliers spéculatifs, ni qu’elle fasse supporter par la STIB une part de ses propres missions. (KRISTOF VAN ACCOM)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire