Souhaib El Abdi, un des deux frères belges interpellés en France au lendemain du démantèlement d’une cellule djihadiste qui planifiait des attentats en Belgique, a été remis aux autorités belges, a annoncé mardi le parquet fédéral confirmant des informations des journaux du groupe Sudpresse et du Nieuwsblad.
L’homme de 25 ans a depuis lors été placé sous mandat d’arrêt et comparaîtra devant la chambre du conseil de Bruxelles dans les jours à venir. Son frère, Ismaël El Abdi, 32 ans, avait été remis à la Belgique en janvier et comparaîtra vendredi devant la chambre du conseil.
Ismaël et Souhaib El Abdi, tous deux de nationalité belge, avaient pris la fuite le 15 janvier, après avoir appris l’intervention de la police fédérale dans une habitation de Verviers où se cachaient trois terroristes présumés. Le duo a été intercepté la nuit même à Modane, à proximité de la frontière italienne, et la Belgique a émis un mandat d’arrêt européen à leur encontre. Ismaël a marqué son accord pour être livré à la justice belge mais son frère Souhaib s’y est d’abord opposé avant d’accepter sa remise le 4 février. Lors de ses premières déclarations, Ismaël El Abdi a prétendu que, le jour de l’opération policière à Verviers, son frère l’aurait appelé afin d’aller chercher ensemble une voiture d’occasion à Gênes (Italie). Cependant, il y avait sur son smartphone des traces d’une recherche sur le groupe Daesh. Il est depuis lors revenu sur ses dires. Son frère, Souhaib El Abdi, est considéré comme un élément essentiel de l’enquête, il aurait apporté un soutien logistique important à la cellule démantelée à Verviers.
