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Le décumul divise les fédérations de Magnette et Di Rupo

La fédération du PS de Mons-Borinage a appelé samedi soir au décumul des mandats dans les villes et communes de plus de 25.000 habitants, au lendemain d’une réunion de militants de la fédération de Charleroi qui a invité au décumul intégral.

Ces propositions s’inviteront à la table du Bureau de parti du PS qui doit formuler lundi une proposition en vue du congrès statutaire extraordinaire du 2 juillet. Les fédérations du parti sont censées s’exprimer sur base de cette proposition lors de ce congrès.

L’idée du décumul est revenue avec force alors que le parti est secoué par des affaires. Le ministre-président wallon Paul Magnette presse le président du parti Elio Di Rupo d’avancer au plus vite vers le décumul intégral. Il est soutenu par nombre de militants, par les Jeunes socialistes et quelques pointures du parti. Mais Elio Di Rupo doit, lui, faire face à nombre de députés-bourgmestres qui ne comprennent pas pourquoi ils doivent payer pour une série de mandataires pris dans les affaires alors qu’ils n’étaient même pas parlementaires. Ils soulignent que le problème mis au jour est celui du cumul de rémunération.

La fédération Mons-Borinage a été dans ce sens-là. « Le problème, c’est l’argent, c’est la rémunération, il faut une mesure simple et claire », a commenté dimanche sur RTL-TVI le député-échevin montois Nicolas Martin, pressenti comme successeur à terme d’Elio Di Rupo dans la cité du Doudou. La fédération propose de limiter la rémunération des mandats à 100% du traitement de parlementaire (et plus 150%).

Sur le cumul de mandats, la fédération montoise propose de les interdire dans les communes de plus de 25.000 habitants, soit 23 villes concernées sur 262 en Wallonie, avec cependant de 30 à 40% des habitants de la Région.

« La difficulté est celle par exemple d’une petite commune de la province du Luxembourg, dans laquelle un mandataire n’exerce pas à temps plein et a un emploi à côté », explique Nicolas Martin, précisant par ailleurs qu’il y a « une grande hypocrisie sur les mandats car il y en a de toutes sortes ».

De son côté, le député de Soignies Patrick Prevot, proche du président Di Rupo, a plaidé sur la RTBF en faveur du décumul total. Il reconnaît qu’un débat aurait pu avoir lieu concernant les petites villes et communes. « Mais les affaires récentes empêchent un débat serein », a-t-il estimé.

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