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Le crédit à la consommation bientôt plus difficile à obtenir ?

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Johan Vande Lanotte, le ministre de la Consommation, vient de déposer un avant-projet de loi pour durcir l’octroi de crédits à la consommation. Le ministre entend diminuer la publicité, obliger les organismes prêteurs à être plus de rigoureux, ainsi qu’à vérifier sérieusement la solvabilité de leurs clients.

Même si les chiffres de défaut de payement de crédit à la consommation sont assez bas en Belgique comparativement au reste de l’Europe, améliorer la protection du consommateur est nécessaire, selon Anne Defossez, directrice du Centre d’Appui au Service de Médiations de dettes à Bruxelles. Depuis 2008, le pourcentage de contrats défaillants avait plutôt tendance à diminuer. Mais en 2012, on a constaté une augmentation de plus de 20 % du nombre de crédits enregistrés par rapport à 2011, ainsi qu’une augmentation de 4.1 % de défaut de paiement.

« La législation belge est assez bien faite »,affirme Anne Defossez, « mais il reste encore quelques problèmes sur le terrain ». « La presse en fait d’ailleurs souvent état dans des caméras cachées en montrant que l’octroi de crédits à la consommation se fait parfois sans vérification de la solvabilité du client. Ce qui est contraire à la loi », explique-t-elle.

Le Centre recommande un renforcement des contrôles sur le terrain et des sanctions pour lutter contre le crédit facile par le SPF Économie « qui dispose de moyens policiers et qui a la possibilité de faire des enquêtes générales ou sur base de plainte », poursuit Anne Defossez. « Il est essentiel également que le SPF Économie dispose de suffisamment d’outils pour pouvoir traquer les infractions. Ainsi, nous plaidons pour que le SPF Économie puisse réaliser sur le terrain des enquêtes de type « Mystery shopping » (obervation discrète qui permet de vérifier que le prêteur respecte la loi) ».

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