(Belga) « La fin de la récréation n’est pas loin », a lancé jeudi le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, à la Chambre. Le porte-parole du ministre a fait savoir peu après que le patron de l’opérateur téléphonique, Didier Bellens, était convoqué au cabinet de M. Labille vendredi à 10h. Le président du conseil d’administration, Stefaan De Clerck, sera présent.
Les polémiques et les déclarations fracassantes se succèdent depuis quelques semaines à propos de Belgacom. Jeudi midi, Didier Bellens est resté fidèle à sa réputation en tenant des propos qui ont indisposé le ministre. Selon le quotidien « L’Echo », M. Bellens aurait expliqué que le premier ministre Elio Di Rupo, l’appelait seulement lorsque la fin d’année approchait pour demander ce qu’il en était du dividende de Belgacom. « Un peu comme un petit enfant qui vient chercher sa Saint-Nicolas », a-t-il précisé. Ces propos s’ajoutent à une nouvelle controverse née jeudi matin à la suite d’accusations lancées dans la presse flamande par le député Roel Deseyn (CD&V). Le parlementaire a affirmé que l’opérateur téléphonique fouinait dans les boîtes de courrier électronique d’hommes politiques et de journalistes trop critiques. Interrogé par Sabine Lahaye-Batteu (Open Vld), M. Labille a indiqué qu’il prenait ces déclarations au sérieux parce qu’elles mettent en péril la confiance que les utilisateurs peuvent avoir dans la sécurité et la confidentialité du réseau. S’il y a des preuves de telles pratiques, elles doivent être immédiatement communiquées à la justice, a insisté le ministre. Informé de ces accusations, M. Labille a également pris contact avec Belgacom qui a nié catégoriquement de telles pratiques et s’est dit prêt à coopérer à une éventuelle instruction judiciaire. Si de telles accusations sont en revanche non fondées, elles sont « inacceptables », a-t-il précisé. M. Labille a dit par ailleurs sa confiance dans la collaboration avec M. De Clerck pour améliorer la gestion de l’entreprise publique. « Lui et moi allons collaborer pour améliorer la gestion de l’entreprise afin qu’elle puisse à nouveau se concentrer sur ses défis opérationnels et stratégiques. Je pense que la fin de la récréation n’est pas loin ». (Belga)