La trottinette électrique partagée pollue trop

Le Vif

Une étude de l’ULB démontre que la trottinette électrique partagée pollue trop car elle ne vit pas assez longtemps.

Les trottinettes électriques partagées polluent davantage que les modes de transport qu’elles remplacent en raison de leur durée de vie insuffisante, ressort-il d’une étude dirigée par des chercheurs de l’Université libre de Bruxelles (ULB), indique cette dernière mardi. Les scientifiques se sont penchés sur l’utilisation de ce deux-roues électrique à Bruxelles.

Courte vie, grande pollution

Une trottinette électrique partagée engendre à l’échelle globale 131 grammes de CO2 équivalent par kilomètre. Des émissions principalement dues à la phase de production en Chine (79%), explique l’étude dirigée par l’ULB. En Belgique, l’impact est lié « à la phase de déploiement et de collection ainsi qu’à la phase de chargement ». Les modes de transport que la trottinette électrique partagée remplace – principalement les transports en commun, la marche à pied et la voiture (privée, partagée, taxi et Uber), cette dernière étant la plus impactante – représentent une émission de 110 g de CO2 équivalent par km. La trottinette pollue dès lors davantage. En cause? Sa durée de vie insuffisante. Pour être moins polluante que les autres moyens de transport, la trottinette devrait être utilisée 9,5 mois en moyenne. Or, sa durée de vie tourne autour des 7,5 mois.

Pour allonger la vie des trottinettes, il faut une meilleure résistance mais aussi « une maintenance efficace, des infrastructures adaptées (les trous dans la chaussée accélèrent la détérioration des trottinettes), un usage précautionneux et une diminution du vandalisme », conclut Hélie Moreau, chercheur à l’Institut de gestion de l’environnement et aménagement du territoire de l’ULB.

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