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La police suspend ses actions pour favoriser une reprise sereine des négociations lundi

Le front commun policier, composé du SLFP Police, du SNPS, de la CGSP et de la CSC Services publics, ne mènera pas d’action de protestation lundi, jour de la reprise de la négociation sectorielle, afin que celle-ci puisse « se dérouler dans le calme et la sérénité », annoncent dans un communiqué commun les organisations syndicales. « Les attentes sont très élevées », précisent-ils.

Les syndicats policiers et la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, doivent se revoir lundi pour discuter notamment d’une revalorisation salariale et des aménagements de fin de carrière. Mardi, une entrevue entre les deux parties avait tourné court faute de propositions concrètes apportées par la ministre, selon les syndicats. « La ministre de l’Intérieur avait dit avoir bien compris les attentes des membres du personnel du secteur policier. De notre côté, nous lui avons bien fait comprendre que nous ne pourrions négocier que lorsqu’il y aura enfin quelque-chose sur la table », ont rappelé les syndicats policiers.

Les organisations syndicales demandent également à ce que l’arrêté royal portant la NAPAP (le régime d’aménagement de fin de carrière propre aux policiers, qui doit être supprimé après 2022, NDLR) soit appliqué comme cela est inscrit dans le rapport au Roi. « Malgré le fait qu’en octobre, l’enveloppe de 67 millions d’euros ait disparu de la table des négociations, nous souhaitons prendre une position constructive et chercher ensemble une solution avec un objectif en tête : pour une restauration de l’attractivité du métier, une revalorisation financière pour la police intégrée et la poursuite de l’application du système NAPAP », détaillent-ils.

Pour que la négociation de lundi se déroule « dans le calme et la sérénité », le front commun a décidé de ne pas entreprendre d’action ce jour-là. « Nous voulons donner toutes les chances aux consultations et attendons beaucoup de notre ministre de l’Intérieur et du gouvernement. Ils détiennent la clé pour montrer qu’ils respectent la police et veulent revaloriser financièrement le travail des membres du personnel de la police intégrée ». Mais, « cela ne veut certainement pas dire que nous arrêterons nos actions, bien au contraire. Si la négociation échoue lundi prochain, les actions reprendront de plus belle », mettent en garde les syndicats.

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