Rajae Maouane, co-présidente d'Ecolo. © belga

La polémique de la rentrée: vives réactions autour d’une interview de Rajae Maouane dans un manuel scolaire

Le Vif

La ministre de l’Education Caroline Désir (PS) a demandé jeudi l’ouverture d’une enquête administrative après la publication d’une interview de la co-présidente d’Ecolo dans un manuel scolaire destiné aux élèves du secondaire inférieur.

Publiée sur quatre pages au chapitre 7 du nouveau manuel Tangram 2 (cours de français) paru aux éditions Plantyn, cette longue interview de Rajae Maouane sert de base à un exercice où les élèves doivent restituer la chronologie des informations livrées par la responsable politique.

   Interrogée par l’équipe de Tangram elle-même, l’écologiste y répond à une série de questions sur son parcours, ses priorités politiques, ses modèles, etc.

   La présence de cette interview dans un manuel scolaire a rapidement suscité la polémique.

   « Sur base des informations dont nous disposons à ce stade, la situation mérite clairement une enquête approfondie », a réagi la ministre Désir.

   Cette enquête a pour objectif de vérifier la compatibilité du manuel avec la charte à laquelle sont soumis les éditeurs ainsi qu’avec les principes de la loi sur le pacte scolaire, qui interdit toute propagande politique à l’école, rappelle son cabinet.

   Et d’ajouter: « Si cette enquête met en évidence que la législation n’est pas respectée, une procédure de retrait de l’agrément du manuel sera entamée ».

   Sur Twitter, le ministre-président de la FWB, Pierre-Yves Jeholet (MR), a égratigné tant l’éditeur que la co-présidente d’Ecolo.

   « Un éditeur qui diffuse de la propagande politique dans les manuels scolaires n’a pas sa place dans les écoles. Et avoir accepté cette interview est au mieux une maladresse, au pire une faute », a jugé le Hervien.

   Contactées, les éditions Plantyn n’étaient pas immédiatement joignables jeudi pour commenter leur choix éditorial.

   Sur Twitter, la co-présidente d’Ecolo a réagi à la polémique: « Je ne suis bien sûr pas responsable des choix éditoriaux des rédacteurs et éditeurs dont je respecte à 1000% la liberté éditoriale. Par ailleurs, bien au-delà de la question de mon parti, c’est important pour moi de montrer aux jeunes que la politique peut aussi être le terrain des jeunes, mais aussi des femmes. Créer des inspirations pour renforcer la démocratie est important à mes yeux, pour que la classe politique soit le plus possible représentative de la population »

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