© Belga

La note Di Rupo, BHV et les mécontents

Les négociations ont repris depuis quelques jours et les mécontents font à nouveau retentir leurs sirènes. La N-VA était déjà sortie du bois mardi et Olivier Maingain l’a suivi de près… Du côté du Centre de concertation des associations flamandes, on dénonce également la note.

Mardi, la N-VA annonçait par le biais de son vice-président, Ben Weyts que la note du formateur Elio Di Rupo « ne vaut rien pour les Flamands« . Mercredi, Olivier Maingain déclarait dans le journal De Morgen: « Les FDF ne sont pas prêts à s’associer aux négociations si ces dernières ne se fondent que sur les seules propositions du formateur et président du PS Elio Di Rupo ».

Une déclaration qu’Olivier Maingain a tenu à préciser ce matin dans Le Soir et sur les ondes de la RTBF en disant vouloir « ouvrir des portes » sur le dossier BHV. Pour ce faire, il met en avant une combinaison de trois éléments, à savoir, l’élargissement de Bruxelles, la « pleine application » de la convention-cadre du Conseil de l’Europe sur la protection des minorités nationales et l’extension des compétences de la Communauté française en périphérie bruxelloise.

Olivier Maingain dit vouloir suivre deux logiques: une avancée de droits pour les francophones de la périphérie dont il compare le statut aux Germanophones et aux Flamands de Bruxelles et la rupture du carcan qui enferme Bruxelles en Flandre. Et il est formel: MR et FDF sont encore sur la même longueur d’onde.

Le président du MR, Charles Michel, qui rencontre le formateur Elio Di Rupo ce matin, n’a pourtant guère fait de commentaires sur les propos du président du FDF au sujet des compensations d’une scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Le MR déposera ses amendements à la table des négociations, a-t-il dit, sans préciser si les trois points avancés par M. Maingain constituaient les amendements des Réformateurs aux propositions du formateur Elio Di Rupo.

Vingt concessions accordées par la Flandre contre une par les francophones
Du côté du Centre de concertation des associations flamandes (OVV), qui regroupe une quarantaine d’organisations luttant pour l’autonomie de la Flandre et contre la discrimination des Flamands en Belgique, on se fait aussi du souci autour des propositions de Di Rupo sur le dossier BHV. Pour ces associations, la note Di Rupo sur BHV c’est vingt concessions accordées par la Flandre contre une par les francophones. Elles affirment aussi que les propositions du formateur mettent surtout en avant le modèle francophone de Belgique à trois, et non à deux, comme souhaité par la Flandre, et que les garanties concernant le bilinguisme et la participation flamande à Bruxelles sont absentes. L’OVV considère que les propositions de Di Rupo concernant les communes à facilités conduiraient à l’intégration de ces municipalités à Bruxelles et à la création du fameux « corridor ». C’est pourquoi l’OVV appelle les partis flamands à négocier de telle sorte que l’essentiel des intérêts flamands soit préservé.

Ces mécontents seront-ils entendus ? Demain a lieu la première réunion de négociation à huit partis.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire